Algérie

Tout sur le journaliste Gabriel García Márquez



Tout sur le journaliste Gabriel García Márquez
Le Nobel de littérature colombien est aussi un grand journaliste qui a toujours eu envie de raconter de bonnes histoires. Gabo, journaliste, anthologie des textes journalistiques de Gabriel García Márquez est le premier livre qui retrace cette facette journalistique du célèbre écrivain.
Les romans et nouvelles de l'auteur de Cent ans de solitude ont éclipsé son 'uvre journalistique. Celle-ci est «dispersée dans cinq tomes de deux à trois mille pages que personne ne lit, mis à part des chercheurs», a expliqué à RFI Hector Feliciano, éditeur de Gabo, journaliste, anthologie des textes journalistiques de Gabriel García Márquez, livre publié fin 2012 par la Fondation Gabriel García Márquez pour le nouveau journalisme indépendant (FNPI). L'enjeu de cet ouvrage de cinq cents pages : rappeler au grand public la carrière journalistique de l'écrivain de 86 ans, affectueusement connu sous le surnom de «Gabo» en Amérique latine. Lui-même n'a jamais caché la dette qu'il a envers ce métier qu'il a démarré en 1948, à 21 ans, dans les pages du journal El Universal de la ville de Barranquilla, sur la côte caraïbe colombienne. «J'ai toujours été un journaliste» «J'ai toujours été un journaliste. Mes livres sont des livres de journaliste, même si ce n'est pas toujours évident. Mais mes livres exigent une grande quantité de recherche et de vérification des données ainsi que de la rigueur historique, de la fidélité aux faits. Ce sont, au fond, des grands reportages romancés ou fantastiques. Ma méthode d'enquête et de gestion de l'information et des faits, c'est un travail de journaliste», a-t-il expliqué en 1991 à Radio Caracol. L'ouvrage contient des textes de Gabo sélectionnés et préfacés par des journalistes colombiens et étrangers dont Sergio Ramírez, Martín Caparrós, Hector Abad Faciolince et Juan Villoro. Des photos en noir et blanc, certaines datant d'il y a plus de soixante ans, contribuent à la richesse graphique du livre. La photographie de GGM dans la très modeste salle de rédaction du journal El Nacional de Barranquilla, en 1953, montre d'une manière épatante ce qui pouvait être un journal de province en Colombie à cette époque : une table, six journalistes devant six machines à écrire et un chef de rédaction lisant des textes. Pas de radio, pas de télévision et, plus étonnant encore, une seule cigaret-te : celle de Gabo, le jeune moustachu qui sera couronné trente ans après, en 1982, par le prix Nobel de littérature. «Un seul objectif : raconter la meilleure histoire possible» Parmi les textes de collègues journalistes et écrivains, citons cette phrase de l'Espagnol Antonio Muñoz Molina qui résume la vocation journalistique de celui qui deviendra un des plus grands romanciers du XXe siè-cle : «Quand ils se mettent à écrire pour les journaux, il y a des écrivains qui prêchent, réfléchissent, font de la critique littéraire ou de la politique. García Márquez, au contraire, avait un seul objectif : raconter une bonne histoire, la meilleure histoire possible chaque semaine».


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