Algérie

Tout reste à faire



Production en quantité et en qualité, compétitivité des produits made in Algeria , certification des produits à l'export, existence de plates-formes logistiques efficaces, professionnalisation du métier d'exportateur, organisation et transparence du marché interne, réglementation douanière souple, maîtrise des circuits commerciaux mondiaux.Ce sont quelques critères nécessaires à un pays comme le nôtre pour pouvoir entrer dans le gotha des pays exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires. Notre pays n'en maîtrise aucun. En effet, on tire cette amère conclusion à l'issue de l'intervention du ministre du Commerce, Saïd Djellab, devant les participants au Forum pour la revalorisation des produits agricoles à l'export, qui s'est tenu jeudi à la Safex d'Alger. Tout est donc à refaire dans ce secteur en Algérie, à commencer par décliner la volonté ferme et irrévocable d'investir les marchés mondiaux des fruits et légumes afin d'y acquérir des parts du marché. «Les conclusions des assises nationales sur l'agriculture ont mis l'accent sur l'exportation des fruits et légumes comme un segment à soutenir», rappelle le ministre du Commerce. Cette recommandation a été avalisée lors d'un Conseil des ministres. En clair, la volonté politique d'exporter une partie des récoltes de l'agriculture algérienne vers des pays demandeurs est affirmée. Pour son exécution, cette détermination doit être néanmoins concrétisée avec des réformes et la mise en place de tout un programme économique, juridique et financier qui facilitera la tâche aux exportateurs. C'est donc tout un système d'exportation à bâtir.
Un plan d'actions au-delà de 2019
«Un plan d'actions découlant de la volonté du gouvernement de diversifier nos exportations est en cours d'élaboration. Plusieurs secteurs sont ciblés pour les mettre à l'international. Il s'agit de la pharmaceutique, des matériaux de construction, de l'électroménager et en premier des produits agricoles et agroalimentaires», assure le ministre. A priori, le gouvernement veut sortir des actions volontaristes quand il s'agit des exportations. Le ministre avoue «les actions d'exportation ne sont jusqu'à présent que des actions ponctuelles qui ne s'insèrent pas dans une vision globale. » Et de reconnaître «il y a une offre mais n'a pas encore les critères pour qu'elle soit admise dans les marchés mondiaux.» Dès lors, comment mettre les produits agricoles et agroalimentaires à l'international ' Pour ce faire, les autorités ont décidé d'une batterie de décisions. Elles entendent mettre en place une cartographie de poches de production agricole ainsi que la périodicité de cette production. Il est, en outre, question de recenser tous les laboratoires, publics ou privés, pouvant participer à la certification des produits algériens. S'agissant de la compétitivité, les pouvoirs publics encouragent le partenariat facilitant le transfert technologique. «Notre agriculture a plus que jamais besoin de transfert de technologie.» Concernant le développement et l'acquisition d'autres expériences, de nouveaux amis apparaissent. La présence de l'ambassadeur hollandais durant cette activité à la Safex n'est pas une simple visite de courtoisie. Le gouvernement veut rassurer les futurs acteurs de l'export. «Nous avons un système financier inadapté à l'exportation. Il est donc nécessaire de procéder à des reformes.» Pour le ministre, les gens qui s'occuperont de l'exportation en général et des produits agricoles et agroalimentaires en particulier doivent être des professionnels agréés qui auront à leurs services des couloirs verts. Djellab insiste sur la compétitivité des produits algériens «On ne peut pas faire de l'exportation si on ne dispose pas d'une logistique importante et efficiente. Cette logistique est déterminante dans la compétitivité des produits éligibles à l'exportation. » L'introduction de la prime à l'exportation concernant notamment les produits qui ont une valeur ajoutée, les corrections au niveau du processus douaniers, l'intégration fret terrestre dans les attributions du Fonds de promotion des exportations seront, entre autres, les quelques nouveautés. On relève que ce programme de réformes pour booster les exportations va au-delà de 2019.
Abachi L.


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