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Tout pour sauver l'euro


Tout pour sauver l'euro
Confrontée à un fort ratio d’endettement par rapport à son PIB et à une croissance molle, la Grèce a de plus en plus de mal à respecter ses engagements en matière de réduction du déficit budgétaire. Pourtant, c’est une condition sine qua non pour débloquer  la 8e tranche du plan d’aide décidé lors du sommet de la zone euro, le 21 juillet dernier. Athènes espère obtenir le versement, courant octobre, de 8 milliards d’euros de prêt promis dans le cadre de son premier plan de sauvetage. Auquel cas, Athènes se retrouverait en défaut de paiement. Une faillite qui pourrait avoir de graves conséquences sur l’ensemble de la zone euro. Dimanche soir, le gouvernement grec a annoncé que son déficit public en 2011 resterait supérieur à l’objectif fixé en juin, soit 8,5% du PIB contre 7,4% initialement prévu. Le pays se prépare aussi à entrer, en 2012, dans sa quatrième année consécutive de récession. Un flot de nouvelles qui arrive à la veille de l’examen du second plan de sauvetage européen et qui n’est pas pour rassurer les marchés.
«Les  marchés tablent désormais presque entièrement sur la perspective d’un défaut de paiement de la Grèce», notait un analyste de Capital Spreads. Un tel scénario ébranlerait sévèrement les banques européennes qui voient  leurs titres replonger. Les places financières européennes étaient en net repli dans la matinée, dans le sillage des marchés asiatiques. Paris a ainsi commencé sur un recul de 2,31%, Londres de 2,29%, Francfort de 3,45%, Madrid de 2,69%. Milan perdait 2,54%. Tokyo a pour sa part terminé la séance en baisse de 1,78%, Hong Kong a dévissé de 4,38%, Sydney de 2,78% et enfin Taïwan de 2,93%.
La monnaie européenne a également ouvert la semaine en forte baisse, atteignant son plus bas niveau en 8 mois. L’euro valait ainsi 1,3335 dollar en fin de matinée contre 1,3390 vendredi soir ; il est tombé en cours de séance jusqu’à 1,3314 dollar, un plancher qui n’a pas été atteint depuis le 18 janvier dernier.       C’est une véritable course contre la montre qui s’engage actuellement pour sauver ce qui reste de la zone euro et de la monnaie unique. Un second sommet franco-allemand est d’ailleurs prévu, dimanche prochain, à Berlin. Une rencontre qui se tient au lendemain d’un recul inattendu des Allemands à propos du fonds de secours européen. Un recul qui peut augurer de nouvelles concessions allemandes à propos de la gestion de la crise. Il va sans dire que si Berlin continue à tenir à son intransigeance, cette nouvelle rencontre risque de connaître la même issue que le sommet aoûtien : des décisions qui manquent d’efficacité.
 
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