Algérie

Tout le temps qu'il faudra


Tout le temps qu'il faudra
Mohammed Telli et ses deux conseillers de Chlef, n'ont pas envie de voir le dossier sensible revenir de la «suprême».L'affaire qui oppose les Bouzar (victimes) à un propriétaire et un géomètre traîne depuis une année et demie. Elle a commencé à Khemis qui dépendait en 2012 de Chlef et aujourd'hui de Aïn Defla et elle est toujours dans les tiroirs de Mohammed Telli, le président de la chambre correctionnelle excellemment assisté de Mouissei et Hadj Hamou qui ont décidé durant tout le temps de la mise en examen, de faire appel à quatre experts de la région en vue d'en finir avec ce contentieux.Il faut de suite signaler avec une pointe d'amertume que l'instruction a été menée par un juge certainement limité qui a passé l'ordonnance de renvoi à un petit juge du siège, jeune débutant encore plus limité pour un dossier de terres agricoles où les documents amassés sont énormes.Malheureusement, la précipitation mêlée à la limitation ont fait que le trio de magistrats du siège a sué pour trouver une issue heureuse pour l'honneur de la justice. Et cette affaire est sortie durant une période où les langues se délient en mettant en cause l'intégrité de magistrats montrés de l'index.Déjà, le tribunal de Khemis, contrairement à celui de sa voisine Miliana, crache des bourdes et des scandales. Cette juridiction mérite mieux dans son fonctionnement quotidien. La preuve' le dossier des Bouzar devrait être à Aïn Defla qui a eu la chance d'avoir sa cour mise en service par Tayeb Louh, le ministre, garde des Sceaux. Et rien que pour cette fleur, Louh ne mérite aucune «trahison» ni débordements inutiles. En arpentant les artères de Khemis, Aïn Defla, Oued Fodda, nous n'entendons que les mots: corruption, abus de pouvoir...C'est pourquoi et juste de quoi rabattre le caquet aux amateurs de fausses nouvelles et de diffamation, que les magistrats méritent une conséquente hausse de la paie et qu'on ferme le volet «besoins quotidiens de ceux chargés de rendre justice bien à l'abri de tout et de tous les mauvais rapaces charognards». Pour revenir à Chlef et le verdict de Telli et ses deux collègues, osons espérer que les quatre experts soient à la hauteur de leur mission, simplement pour peu qu'ils évitent la tentation d'être «achetés» (un comble) car, en ce qui concerne les amoureux de la magistrature, une justice honnête ne peut se permettre de travailler avec des experts indélicats.Il y a lieu de rappeler brièvement que Youssef T., le prévenu principal de faux, et condamné à 5 ans ferme, par le tribunal d'El Khemis, en décembre 2013, avait crié son innocence en avançant ses vérités dans l'espoir que Telli et les conseillers le suivent. Il avait alors en langues arabe et française parlé de trois indicateurs qui prouvent que l'acte présenté par Bouzar et consorts, enregistré à Miliana le 13 juin 1923, folio 111, case 552 est nul et non avenu, sans effets pour les raisons que «je vais vous avancer succinctement:-Premièrement, les fiches d'enquêtes foncières n°41, 52, 53 et 58 - section n°13 commune de Djendel, mises dans le dossier judiciaire, soient prises en considération.-Deuxièmement, la lettre n°744/2012 du 19 décembre 2012 émanant de la Conservation foncière de Miliana confirme bien que les droits des Bouzar ont été transférés du fichier immobilier des anciens actes au fichier immobilier des nouveaux actes (livret foncier) conformément à l'article 13 de l'ordonnance n°75-74 du 12 novembre 1975 portant établissement du cadastre général et institution du livret foncier et dont les livrets fonciers n°41, 52, 53 et 58 ont été délivrés aux Bouzar.-Troisièmement, enfin, l'enquête de délimitation sur terrain effectuée par l'expert Ahmed Hamdi désigné par vos soins, a confirmé que les Bouzar exploitent actuellement les terrains 41, 52, 53 et 58. section 13 qui font partie du lot 214 de l'ancien plan, celui dressé en 1881! soit 133 ans plus tard et relevant de la loi française du foncier du 26/07/1873.»Et pour être juste rappelons que les Bouzar eux, se sont accrochés depuis le début.Durant toute la durée du procès de Chlef, presque deux heures pleines avec six plaidoiries et un léger réquisitoire d'un parquetier qui a bien lu le dossier, une personnalité est sortie du lot:l'expert! Pas Safouh, venu à l'audience et à la barre avec une heure dix de retard ce qui lui valu un poli savon de la part de Telli, le président, mais l'autre, désigné par la cour, il y a déjà une année: Ahmed Hamdi. Ce dernier a vraiment été à la hauteur de sa mission. Il a tout noté. Il a relevé toutes les remarques, faisant fi des ragots dont les échos montent depuis Khemis Miliana en passant par Djendel, cette contrée où ont pris naissance tous les malentendus, les contentieux et autres histoires regrettables comme par exemple la xénophobie, résultat d'un enfant de Chebli de la wilaya de Blida qui est «monté» sur les monts du Zaccar faire fortune sur une parcelle qu'il désigne comme étant sienne.Il y a aussi cette histoire du second expert arrivé en retard à l'audience. Un retard devenu probablement suspect aux yeux du trio de magistrats qui sait que des yeux l'observent, des oreilles l'écoutent avec tout le chapelet de ragots de «on dit que...», «il paraît que» nés depuis dix-huit mois au tribunal de Khemis lorsque Bouzar avait lancé: «Il a beaucoup de fric, ce Fertas. Il est dangereux.» A l'époque, Mostafa Bent El Khoukh, le jeune, très jeune juge n'avait pas mesuré la gravité de ces «balles qui tuent» la sérénité de la justice.A Chlef, Telli, le président de chambre en parcourant le dossier, a dû relever des tonnes d'irrégularités nées probablement du niveau du novice Bent El Khoukh ou encore des «murmures» qui ont dévalé le Chelif jusqu'aux pentes du Zaccar!Les audiences succédèrent aux renvois, les experts désignés pour les contre-expertises ont une noble mission. En cas d'échec dans cette entreprise, il faudra revoir ce corps d'assermentés car sans des experts intègres, courageux et compétents, point de justice puissante et tranchante. Et à Chlef, il y a de l'excellent et de l'exécrable...


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)