Algérie

Tout le monde s'accorde à dire que beaucoup reste à faire



Tout le monde s'accorde à dire que beaucoup reste à faire
La Méditerranée, par sa biodiversité unique au monde, est confrontée de plus en plus à des menaces, plus particulièrement sa côte qui fait l'objet d'agressions au quotidien.
La célébration du «Jour de la côte méditerranéenne» à Alger, hier, pour la première fois depuis son lancement en 2009, s'est articulée autour d'une conférence sur «les stratégies en matière de protection des zones côtières méditerranéennes», organisée par le ministère de l'Environnement. Des experts, des chercheurs scientifiques, des personnalités politiques des pays de la région se sont retrouvés en vue d'évaluer les étapes franchies en matière de protection de la côte, sur le plan législatif et institutionnel au niveau national et régional. Si les intervenants dont le ministre de l'Environnement, Cherif Rahmani, se sont accordés à indiquer «que beaucoup reste à faire», les avancées enregistrées sur la question illustrent les possibilités de parvenir à préserver ce qu'il en reste. A ce propos, il est à noter qu'en 2004, seulement cinq pays méditerranéens, le Liban, l'Espagne, l'Algérie, la France et la Grèce disposaient d'une loi-cadre sur le littoral. Trois agences spécialisées pour le littoral existent en Algérie, Tunisie et France. Depuis, l'intérêt pour la sauvegarde et la protection de la côte méditerranéenne est intégré dans les politiques nationales et sur les plan bilatéral régional. Avec ses 1 280 km de côte, Alger, dans une approche politique relative au développent durable, 'uvre à répondre aux défis qui s'imposent, et ce, par une gestion intégrée des zones côtières. Cette année, la mise en exergue de l'Initiative pour la Méditerranée et la mer Noire illustre amplement la portée du développement de la gestion intégrée des zones côtières (Pegaso). L'évaluation des actions de protection de l'environnement naturel des côtes méditerranéennes à divers niveaux par les participants permettra d'ouvrir des perspectives en la matière sur les plan national, bilatéral régional et international. L'Algérie a, pour rappel, par sa politique de protection et de valorisation de de ses côtes, promulgué la lois sur le littoral en 2002, mis en place du Commissariat national du littoral doté d'une antenne dans chacune des quatorze wilayas côtières. La nomination de Chérif Rahmani au poste d'ambassadeur de la côte à cette occasion illustre le rôle d'Alger dans le bassin méditerranéen, notamment en matière de préservation de cet espace des risques pouvant conduire à son déséquilibre. Les participants à la rencontre d'hier ont saisi cette opportunité pour porter la réflexion au niveau des défis de l'heure qui se posent en Méditerranée : les changements climatiques, l'intense activité économique dont la pêche causant des déséquilibres et l'urbanisation, pour ne citer que ceux-là. «La qualité d'un milieu dépend très largement de l'intervention de l'homme», a indiqué hier M. Rahmani. Et d'ajouter plus loin dans son allocution que «gérer le littoral ne se décrète pas dans un contexte réputé complexe et un domaine par essence livré aux conflits d'usage et aux rapports de force et de pouvoir entre acteurs mus par des logiques différentes et des intérêts antagonistes». Il conclut que «la mer doit être le lieu par excellence où chaque acteur doit se sentir une partie du tout».


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