TOUT LE MONDE PEUT LUI PARLER ET LE VOIR, SAUF SON PEUPLE.

Il y a plus d'une année, le président français François Hollande a affirmé dans une conférence de presse, avoir tenu une discussion de deux heures et demie avec notre président en état de lucidité parfaite. Emmanuel MACRON et notre premier ministre Ahmed OUYAHIA ont confirmé, quelques mois plus tard, que l'état de santé de notre président est rassurant. Ce qui est réconfortant. Le premier en ayant eu de longues discussions pondérées sur les affaires bilatérales et internationales et l'autre pour nous assurer qu'il dirige bien le pays d'une façon prépondérante. Voilà qu'il y a trois jours on nous remet cela par l'entremise d'un entretien téléphonique que les deux présidents auraient eu concernant la Lybie et le Mali. Même pilule à faire avaler avec messieurs Lakhdar Ibrahimi et Ksentini, quelque mois auparavant.D'un côté comme de l'autre, toutes ces affirmations concoctées en coulisse n'arriveront pas à convaincre le concerné. Depuis 2012, tout le monde peut le voir et lui parler sauf son peuple. Il doit probablement être fâché contre ses élus ou alors cela relève du mépris, ou alors rien de tout cela n'est vrai puisque ce coup de fil n'a ni été confirmer ni infirmer par la presse française ni l'Elysée.
Etrange et unique situation pour un pays où vivent 41 millions de personnes dont le destin commun tient à la vie d'une personne handicapée, alors que ce pays est en banqueroute, que les universités se clochardisent, que sa jeunesse veut fuir à tout prix, que le taux de chômage avoisine les 50%, que des grèves s'annoncent un peu partout sur le territoire.
L'avenir de l'Algérie semble incertain.
Rien n'est aussi agaçant et angoissant que de vivre dans l'incertitude du lendemain qui dépend de la vie d'un président virtuel.
L'ex. Colonisateur et nos dirigeants actuels s'évertuent dans des promesses, des combines et des prouesses pour faire perdurer la situation et le suspense en sclérosant le droit de parole au peuple. Doit-on, encore, sacrifier une autre génération'
Que va en fin de compte donné toute cette mascarade insensée qui n'a de but que le cinquième mandat. Cette situation est odieuse.
La France dans toute sa clairvoyance et son respect à ses institutions n'a d'autres soucis que de préserver ses intérêts. Son message est de faire oublier et effacer un passé douloureux et de prêter conseils à notre jeunesse en déperdition pour se prendre en charge dans un pays où tout est fermé et falsifié. Ce qui la préoccupe le plus est la vague de migrants qui essaient à tout prix de rejoindre l'autre rive.
Quand à nos ludiques dirigeants, tant que la France consent à maintenir la situation ainsi et que ses intérêts et leurs intérêts sont assurés, l'état des lieux restera tel quel.
Tout se jouera sur cette entente de donnant-donnant : immigration, sort des Harkis et des pieds noirs contre intérêts personnels et sécuritaires de nos dirigeants.
Aucune visite d'un président français n'a abouti à des résultats probants. Pourquoi ce coup de fil devrait en faire l'exception' Depuis toujours, on s'est entendu sur un divorce à l'amiable dénué de tout sens puisque l'Algérie est toujours une chasse gardée de la France et d'une mafia politico financière qui n'arrivent pas encore à s'entendre sur le dénouement. Les Algériens lucides en sont conscients de cette prise d'otages qui devrait à la longue aboutir à une fin honorable pour le peuple Algérien.
Votre temps est compté mais celui du peuple Algérien est infini.
Mouloud A.