Algérie

« Tout le monde est responsable »



« Tout le monde est responsable »
Le président de la commission des transports de l'APN estime que tout le monde est responsable du bilan chaque jour dramatique des accidents de la circulation. Enfants, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes passent de vie à trépas pour des raisons liées à la conduite, voire à l'inconscience des conducteurs ou à d'autres facteurs exogènes. Les accidents de la route sont un phénomène de la société qu'on n'arrive pas encore à stopper ou, du moins, à minimiser. Qui est responsable de cette hécatombe ' « Tout le monde est responsable de cette catastrophe », estime le président de la commission des transports de l'APN, Menouar Djadi. Pourtant, les amendements importants apportés à la loi 01-14 du 19 août 2001 n'ont pas permis de mettre un frein aux graves accidents de la route. Faut-il durcir davantage cette loi ' Pour le député, la question se pose plutôt dans l'application des textes. « Dans cette loi, il y a un article qui impose l'installation de tachymètre sur tous les véhicules de transport de marchandise et de transport en commun. Cet appareil de contrôle permet l'enregistrement de la vitesse conformément à l'article 49 qui stipule que tout véhicule de transport de marchandise, dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 3500 kg, et de transport de personnes de plus de 15 places doit être équipé d'un dispositif de contrôle et d'enregistrement de la vitesse », explique-t-il. Une sorte de « mouchard » qui permet de voir à quelle vitesse roulait le chauffeur à tel ou tel endroit. « Cette disposition n'est pas respectée. Il faut que la loi soit strictement appliquée », rappelle M. Djadi. Reste que, pour lui, le respect du code de la route n'est pas uniquement l'affaire du ministère des Transports, mais de tout le monde. « Tous les secteurs doivent être impliqués, comme l'éducation nationale, les auto-écoles, le contrôle technique, le commerce... », précise-t-il, rappelant que beaucoup de facteurs contribuent aux accidents de la route. « Il faut vulgariser la loi, il est des conducteurs qui la méconnaissent », souligne-t-il. A cela s'ajoutent des mesures pratiques comme l'installation de ralentisseurs devant les établissements scolaires, « et non sur les voies rapides », et sur les lieux où l'aménagement de passerelles est impossible. Le député recommande aussi de retirer de la circulation les véhicules vétustes et de donner un tour de vis pour empêcher l'importation de pièces détachées contrefaites. « L'article 44 stipule que tous les équipements et organes de véhicules ayant un lien avec la sécurité doivent répondre aux normes fixées par voie réglementaire », signale M. Djadi. Car il juge insensé que des véhicules qui datent des années 1960 et 1970 et d'autres, qui ne répondent plus aux normes, circulent toujours. Le député parle aussi de l'absence de statistiques concernant les raisons des accidents. « En Tunisie et au Maroc, par exemple, les causes des accidents sont minutieusement répertoriées », précise-t-il.




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