Tout le monde dehors

40 millions moins le nombre de morts au dernier décompte vont à nouveau sortir. Où ' Dehors bien sûr. Pour faire quoi' Rien de précis, juste pour être dehors après de longs mois dedans.Mais pas de panique, d'après le ministre de la Santé et le directeur de l'Institut Pasteur, l'Algérie vient de passer le pic de la pandémie, le pire est derrière et on entame la descente. Vers où ' Le plat bien sûr, où chaque pays se retrouvera à nouveau seul dans cette vaste savane de prédateurs où d'autres donneurs de morts guettent les imprudents, accidents de voiture ou cardiovasculaires, cancers ou simplement la vieillesse.
Cette pandémie, si elle est vraiment finie, aura permis à l'Algérie de se retrouver dans le concert des nations à affronter le même ennemi, avec d'ailleurs moins de victimes que d'autres pays beaucoup plus avancés dans le domaine de la médecine et de la couverture sanitaire. Mais maintenant que l'étrange créature est en passe de perdre sa bataille contre l'humanité, l'Algérie se retrouve face à ses propres problèmes, avec tout le monde dehors.
Question, quelle est la différence entre la situation d'avant la Covid et celle d'après ' Il n'y en n'a pas, la plupart des problèmes du pays, industrie, emploi, valeur du dinar, pouvoir d'achat, exportations hors hydrocarbures et même le casse-tête de l'automobile où il faut 30 salaires minimum pour s'acheter une voiture correcte, plus chère montée sur place qu'importée.
C'est dans cette patinoire législative que réside le problème avant ou après le virus, loi contre-loi, règlement annulant le précédent règlement, circulaire contre-circulaire avec probablement ce projet, pour en revenir à l'automobile, qui prévoit qu'on aura le droit dans trois ans d'importer une voiture de moins de trois ans à la condition qu'elle soit neuve dans trois ans. Finalement, en dehors des morts, à regretter, on était bien dans la Covid. Il y avait un seul problème, et il était extérieur, et pour une fois, ce n'était pas la faute du gouvernement.