Algérie

Tout est une question de gestion


Pas plus tard que samedi dernier, et lors de son inspection des structures existantes au sein du complexe sportif Chahid-Hamlaoui de Constantine, le ministre a relevé que «l'Algérie dispose de centres sportifs à même d'abriter les stages de préparation des clubs, leur évitant de se déplacer à l'étranger». Il est vrai que quelques infrastructures en Algérie permettent bien aux clubs et sélections algériennes de bien se préparer et ainsi «économiser» de l'argent bien que la majorité des responsables justifient ces dépenses par des «sponsors». Mais, dans ce cas-là, pourquoi ne pas utiliser cet argent des sponsors dans les petites catégories dont l'Algérie a bien besoin pour assurer la relève' Ceci d'une part, mais d'autre part, il faut aussi bien se poser la question si la réalité du terrain colle vraiment avec ce que veut le ministre. Le peu de centres qu'il y a se trouvent déjà dans un piteux état, n'offrant pas vraiment les commodités nécessaires. Et la cause principale de cet état de fait est la mauvaise gestion liée au manque flagrant de suivi; au manque d'équipements modernes qui coûtent très chers et bien évidement, des finances pour un suivi régulier et bien garanti. Ceci, sans oublier le manque des ressources humaines spécialisées, chacun dans son domaine et ses spécificités.Le ministre a bien cité les centres «El Bez» de Sétif, Sidi Bel Abbès et Chlef, sans oublier les centres de Annaba et Tikjda, mais il y a lieu aussi d'attendre plusieurs autres infrastructures actuellement en construction. Et là, le ministre a bien vu en indiquant au passage que ces structures représentent «un important acquis» et doivent être exploitées de la meilleure manière pour en augmenter la rentabilité. Et justement ça c'est du domaine des gestionnaires de ces infrastructures. Le contrôle et le suivi doivent être aussi assurés d'une manière régulière pour assurer la gestion qu'il faut pour réduire les coûts des rénovations et d'autres dépenses relatives à l'entretien. Au mois de mai dernier à Tipasa, le ministre de la jeunesse et des sports a bien annoncé l' «ouverture prochaine d'ateliers avec les fédérations sportives» en vue de la révision, a-t-il dit, d'un «nombre de questions», en prévision de la prochaine saison sportive, citant entre autres axes programmés, la violence dans les stades et les problèmes de gestion. La «gestion» et surtout la «bonne» est à assurer dans toutes les infrastructures sportives déjà opérationnelles pour les rentabiliser et surtout pour un très bon retour d'investissement. D'autre part, il y a lieu de souligner l'absence de la vraie «culture» sportive chez les dirigeants sportifs algériens dans la mesure où, ils sont dans leur majorité régulièrement «stressés» par les pressions des fans de leurs équipes respectives qu'ils sont tombés dans le jeu des résultats immédiats. Rares sont ceux qui se prolongent vers le moyen et le long terme. Et ça c'est une culture qui s'apprend. Malheureusement la majorité des dirigeants des clubs algériens n'apprennent vraiment pas des résultats de leurs équipes respectives.
Les bilans ne sont faits que pour assurer la continuité dans la médiocrité. Il faut donc nécessairement changer de mentalité pour bien réussir d'abord à l'interne avant de penser compléter la préparation à l'extérieure, soit uniquement lorsqu'il y a nécessité absolue...
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