Algérie

"Tout est possible"




Soltani n'a pas caché son désir de représenter toute la mouvance islamiste à cette élection.Le prédécesseur de Makri, en l'occurrence Bouguerra Soltani, représentant la tendance participationniste minorée depuis le dernier congrès du MSP ne désespère pas de prendre part à cette élection présidentielle du 17 avril prochain. Présent, hier, à la séance d'ouverture des travaux de la session du conseil consultatif, M. Soltani n'écarte pas l'éventualité de sa candidature à l'élection présidentielle. «Tout est possible», dira Soltani à la question «s'il ambitionne de représenter les islamistes à cette échéance».En clair, pour peu que sa candidature soit proposée et validée par ce conseil composé de 260 membres, Soltani ne dira pas non. Dans son long discours d'ouverture, Makri a estimé que «la situation politique prévalant actuellement dans le pays est dangereuse». Dans son réquisitoire, il n'a pas manqué de mettre en garde contre une autre mascarade électorale. «Si l'élection présidentielle d'avril prochain est décisive, que l'Algérie ne dispose plus de temps mort à perdre après 50 ans de temps perdu, cette fois toute perte de temps supplémentaire s'avérera fatale», a-t-il averti. L'option de participation ou de boycott à l'élection présidentielle d'avril 2014 sera tranchée aujourd'hui par le conseil consultatif du MSP. A l'ordre du jour de la séance d'hier de la session ordinaire du madjless echoura figure la présentation du bilan 2013 et le programme de l 'année 2014 du bureau politique de Abderrezak Makri élu à la tête du mouvement depuis juin dernier.La position du MSP par rapport à l'échéance présidentielle sera déterminée lors de la deuxième séance prévue pour aujourd'hui.Après avoir délégué ses prérogatives au bureau politique concernant la concertation avec d'autres partis et personnalités politiques nationales en vue d'une position commune, voire d'un candidat commun à l'opposition ou à défaut un candidat de consensus avec d'autres formations d'obédience islamiste, le conseil consultatif doit déterminer si le MSP entrera dans l'arène de la succession au pouvoir suprême ou optera pour le boycott de cette élection.Au cas où le MSP prendrait part à ces joutes, le madjless echoura doit aussi plancher sur la manière d'y entrer. Pour ce faire, il doit examiner le compte-rendu de toutes les rencontres avec les partis et parties menés par le président du parti.Par ailleurs, le premier responsable du MSP dénonce «cette mauvaise image répercutée à l'extérieur» par les agissements de certains. Toutefois, «le changement est possible», fait-il savoir. Makri qui qualifie le bilan de Bouteflika «de négatif sur toute la ligne et sur tous les aspects», note que le pouvoir qui abuse de nos capacités est désormais privé, aujourd'hui, de son combattant et défenseur.Le pouvoir, explique-t-il affiche, «sa faiblesse à travers son angoisse d'opérer une réelle ouverture audiovisuelle, sa faillite à garantir une compétition transparente, son verrouillage des libertés individuelles, associatives, syndicales et publiques ainsi que son hésitation à lancer la 3G et son monopole sur la télécommunication (...)». La panique qui s'empare du pouvoir est à son paroxysme à la veille de l'élection présidentielle. Il donne l'impression d'être en état de guerre avec une force étrangère.




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