Tout est fin prêt

Du 1er septembre au 26 octobre en cours, il est tombé 83,8 mm de pluie en 11 jours, dont 6 en septembre, sachant que la moyenne enregistrée depuis 20 ans est de 79,6 mm, selon Fouad Bentrad, chargé de communication auprès de la direction des services agricoles (DSA). Même son de cloche au niveau du comité technique de suivi, une structure composée de représentants de la coopérative des céréales et légumes secs (CCLS), de la chambre d’agriculture, de céréaliculteurs et autres partenaires concernés par la campagne en cours.
A la pointe des actions menées pour préparer un terrain favorable et espérer des rendements record, la CCLS se positionne dans cet échiquier comme l’alliée indispensable et incontournable. Sur les 94 377 q de semences stockés à son niveau, 53 732 ont été livrés. Ce qui couvre pour l’heure, d’après le représentant patenté de la DSA, 63 % des besoins des céréaliculteurs agréés par ce programme. Dans le tas, 38 404 q sont des semences de blé dur, 13 000 de blé tendre, 1 860 d’orge et 468 d’avoine. Même topo concernant la disponibilité et la vente des engrais, tous types confondus. Entamée dès le mois d’août écoulé par les bons soins de la CCLS, la vente de ces produits a atteint aujourd’hui 75 438 q. « Dès lors, déclare le chargé de communication des services agricoles de la wilaya, l’opération semis sera lancée dès la seconde décade du mois de novembre ». Sauf que, nous dit-on,  les céréaliculteurs de la zone nord devraient commencer leur semis en avance par rapport à leurs homologues de la zone sud et selon les spécificités de chaque région. Il faut savoir, à titre indicatif, que la zone nord comprend les daïras de Zighoud Youcef, Hamma Bouziane et Ibn Ziad. La zone sud regroupe, pour sa part, les daïras d’El Khroub, Aïn Abid et Constantine. Autres mesures d’accompagnement accordées aux bénéficiaires de ce programme, l’octroi de crédit à 0 % de taux d’intérêt, un dispositif baptisé RFIG, chapeauté financièrement par la BADR. Dans ce cadre, 1 023 dossiers d’accréditation ont été déposés au niveau du guichet unique à la date du 26 octobre et dont 821 ont déjà reçu leur blanc-seing.
Le reste est toujours à l’étude, sachant que les enjeux sont énormes et qu’il est essentiel d’être vigilant et discerner le bon grain de l’ivraie. Et ce n’est pas tout. D’après une autre source tout aussi fiable, les postulants agréés dans ce programme pourraient bénéficier d’autres soutiens tout aussi intéressants, à savoir une exonération d’impôts pour les intrants et d’aliments du bétail acquis auprès de la CCLS et un soutien important pour toute acquisition d’équipements spécifiques ou visant à mobiliser l’eau d’irrigation. Autre mesure incitative, l’octroi de crédits pour l’aménagement d’aires de stockage et la prise en charge des opérations de lutte contre le ver blanc des céréales, ainsi que le traitement phytosanitaire des semences produites localement. C’est dire l’importance accordée à ce fameux guichet unique composé de la BADR, de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA), et bien évidemment de la CCLS, pierre angulaire de tout le dispositif.