Algérie

Tout est à refaire



Tout est à refaire
Le pays compte 2 400 stations dont 700 sont la propriété de l'entreprise NaftalCertaines stations sont dépourvues de diverses commodités aussi nécessaires qu'utiles aux voyageurs.
La gestion actuelle des stations-service laisse à désirer, notamment celles implantées sur l'autoroute Est-Ouest. Un état des lieux pour lequel le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, s'est dit outré. Ce dernier, qui s'exprimait hier à Alger lors de sa rencontre avec le directeur de l'énergie des wilayas, a fait part de sa volonté, devant un tel constat, de remettre» de l'ordre dans les stations-service qui comportent certaines lacunes, pis encore, elles sont dépourvues de diverses commodités aussi nécessaires qu'utiles aux voyageurs. «Nous serons intransigeants à l'avenir envers les gestionnaires de ces points de ravitaillement et de détente qui ne se soumettent pas aux règles d'usage», a lancé le ministre. Comme remède à cette situation, Mustapha Guitouni a annoncé qu'un nouveau cahier des charges est en voie d'élaboration. «Il sera plus rigoureux pour ce qui concerne la gestion de ces espaces et aussi dans les conditions d'octroi d'agrément pour les personnes qui désirent créer des stations-service. C'est d'autant plus nécessaire dans la mesure où l'on a constaté de visu le nombre important de stations nouvellement créées dans certaines villes et leur inexistence dans leur proches banlieues», a indiqué le premier responsable du secteur de l'énergie. Il est utile de préciser que le pays compte 2 400 stations dont 700 sont la propriété de l'entreprise Naftal. Toujours au sujet des stations service, le ministre a tenu à rappeler que ces espaces, au même titre que les aéroports, sont la vitrine du pays. «C'est pourquoi il faudra que les choses changent», a-t-il confié à l'assistance. Autre constat fait par le ministre lors de cette rencontre: celui des raccordements anarchiques qui selon ce dernier sont de plus en plus nombreux mettant ainsi à mal financièrement la Société de distribution d'électricité à savoir la Sonelgaz car souffrant énormément de ce manque à gagner dû à ces raccordements sans autorisation. «Je vous demande de nous transmettre le nombre exact de branchements anarchiques que vous avez pu déceler dans vos wilayas respectives», a sommé le ministre. Toujours à propos des branchements illicites qui pénalisent non seulement la Sonelgaz mais également ses abonnés par le fait de chute de tension sur le réseau, le ministre a annoncé qu'il va défendre l'idée de la création d'une police de l'énergie «pour que cessent ces raccordements», a-t-il argué. Notons que Mustapha Guitouni a donné la parole aux directeurs de l'énergie des wilayas afin de se prononcer sur les problèmes qu'ils rencontrent sur le terrain. Nombreux sont ceux qui ont soulevé la question du gel, des projets inscrits dans la plan de développement de leurs wilayas respectives. Ce à quoi le ministre a répondu: «Il ne s'agit pas de gel, mais de projets différés». Aux intervenants qui ont soulevé le fait que des projets étaient en souffrance car les entreprises réalisatrices demandaient leur dû, le ministre les a rassurés en leur affirmant que les entreprises vont recevoir leur argent non sans leur préciser au passage: «Nous allons commencer par les petites entreprises pour ne pas les asphyxier et nous passerons ensuite aux plus grandes.» Et pour clore ce sujet de non-paiement, le ministre a affirmé: «Toutes les entreprises qui ont travaillé dans le secteur de l'énergie vont percevoir leur argent. La preuve en est que nous avons payé près de 60% de ces dernières, ce qui représente un décaissement de 26 milliards de dinars». D'autres intervenants ont interpellé le ministre au sujet des huiles résiduelles provenant des stations d'essence et autres entreprises car il estime que la collecte de ces huiles nuisibles à l'environnement reste insuffisante. Le directeur de l'énergie de la wilaya d'Alger a fait savoir au ministre que les 17 collecteurs agréés par la ministère de l'Environnement ne remplissent pas entièrement leur tâche faute d'équipements appropriés. Le ministre a répondu: «Nous allons demander au ministère de tutelle de les obliger à se doter d'équipements appropriés.» Soulignons que les directeurs ont saisi l'occasion de cette rencontre pour faire savoir au ministre que parfois ils ont affaire à des injonctions qui vont en contresens de leurs prérogatives et se sentent ainsi livrés à eux-mêmes comme ils font face à un manque de concertation avec la tutelle. Le ministre les a rassuré, sur le fait qu'il allait prendre des décisions qui pourront permettre de remplir leurs missions convenablement. «Pour ce faire, nous allons organiser des rencontres plus souvent», a promis le ministre.


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