Tout est à faire à Chehna

La commune deChehna dont la population avoisine les 12.000 habitants fait face à demultiples problèmes ayant trait au vécu quotidien de ses habitants. En effet,la population locale de cette commune issue du ârch de Beni Affer s'insurgecontre l'état impraticable du chemin de wilaya 135 B reliant leur commune à ladaïra de Taher notamment la localité de Zouitina et le chef-lieu de la commune.Les Beni Afferdont un grand nombre d'entre eux sont des émigrés établis en France déplorentla perpétuelle dégradation de leur cadre de vie et estiment que leur communedemeure dépourvue en équipements publics notamment l'absence d'un lycée qui,faut-il le souligner, constitue l'une des préoccupations majeures d'un grandnombre d'habitants qui ne cessent d'exprimer leur détresse face à la monotonieet le désarroi qui règnent en maîtres des lieux dans ce hameau éloigné qu'ilsont du mal à le qualifier de commune.A l'instard'autres régions et localités de la wilaya, Chehna accusant un énorme retard enmatière de développement local souffre d'un sérieux problème relatif àl'implantation des nouveaux équipements publics.Economiquement,l'émigration demeure la principale source de vie de la majorité de lapopulation locale dont une bonne partie a acquis des biens commerciaux auchef-lieu de la daïra de Taher où les Beni Affer contrôlent environ plus de 60%de l'activité commerciale de ladite daïra à forte activité commerçante. Lasituation du secteur de la santé n'est guère reluisante dans cette commune carle centre de santé existant a du mal à assurer une couverture sanitairerépondant aux normes. Chehna comme denombreuses régions et localités de la wilaya a été fortement touchée par lemouvement de l'exode massif de ses habitants vers les centres urbains etcommunes limitrophes notamment Taher, Emir Abdelkader durant la décennieécoulée. A cet effet, on nous cite qu'un grand nombre de mechtas ont étéfortement dépeuplées sous la menace terroriste dont entre autres Aïn Tiri,Tabechekoufet, Bouyrour, Dametina, Assera et les fameux monts de Bouaakecha etEl-Chouaib. Face à cela et en dépit des efforts consentis par les autoritéslocales conformément aux orientations des pouvoirs publics pour lasédentarisation des habitants des régions montagneuses et le retour de ceux quiont été contraints de quitter leur douar sous la menace terroriste, lerepeuplement de ces douars fantômes n'est pas pour demain.Rencontré àl'intérieur d'un café populaire situé à proximité de l'ancien palais de justicede Taher, Nouar, enseignant de son état, originaire de la localité de Kalaarelevant de la commune de Chehna, nous a affirmé sur un air triste que sacommune n'a pas eu la chance d'être visitée par un ministre depuisl'indépendance. Un signe d'une commune oubliée.