Algérie

Tout en se démarquant de Washington



La France insiste sur un cessez-le-feu immédiat La France a insisté sur la nécessité de conclure un cessez-le-feu immédiat au Liban alors que Jacques Chirac exprimait sa «consternation» à la suite du bombardement meurtrier par Israël du village de Qana. M. Chirac a exprimé sa «consternation» après un acte de violence que la Commission européenne, à Bruxelles, a jugé «horrible» et que de nombreux dirigeants de la communauté internationale ont également dénoncé. «La France condamne cette action injustifiable qui montre plus que jamais la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat sans lequel d’autres drames ne peuvent que se répéter», a déclaré l’Elysée. La présidence de la République avait déjà souligné samedi que la France souhaitait «l’engagement de la communauté internationale pour un cessez-le-feu immédiat». Ce cessez-le-feu, pour Paris, doit reposer «sur un accord politique entre les parties (...) préalable indispensable au déploiement d’une force internationale sous mandat de l’Onu». Projet de résolution français La France a fait circuler au siège des Nations unies, à New York, un projet de résolution dans ce sens. Le texte préparerait le terrain à un autre projet de résolution, cette fois des Etats-Unis, portant sur le déploiement de 20.000 casques bleus de l’Onu aux frontières du Liban avec Israël et la Syrie. La France pourrait se trouver à la tête de cette force internationale, a estimé le ministre finlandais des Affaires étrangères, dont le pays exerce la présidence tournante de l’UE. Même si elle est prématurée, on s’avance à dire que cette force devra être «robuste», a déclaré la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie. «Dualité» entre Paris et Washington Des divergences entre la France et les Etats-Unis demeurent toutefois, en particulier sur le désarmement des milices chiites du Hezbollah libanais. Paris insiste sur le respect de la résolution 1559 de l’Onu stipulant, notamment, qu’il incombe au gouvernement libanais de démanteler les milices, parmi lesquelles le Hezbollah. «Si nous sommes d’accord sur les objectifs de la résolution 1559, nous en sommes les coauteurs, nous avons de profondes divergences quant aux moyens d’y parvenir», explique-t-il. «Pour la France, une force multinationale ne doit pas précéder un accord politique. Elle doit le suivre», ajoute Douste-Blazy. «Ce n’est pas la position des Américains», ajoute-t-il. Meriem Ghezzal


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