Le Premier ministre, qui n'a pas tari d'éloges à l'égard du chef de l'Etat, insistera sur la nécessité d'un changement en Algérie, mais un changement qui ne se ferait pas dans l'anarchie.La classe politique a beau s'agiter autour de l'actualité du moment (la révision de la Constitution ou encore la candidature ou non du président de la République Abdelaziz Bouteflika à sa propre succession), le Premier ministre Abdelmalek Sellal ne vacille point. Il reste, a contrario, fidèle à sa feuille de route, en continuant à sillonner le pays ' programme qu'il s'est imposé depuis qu'il est à la tête du gouvernement.
Hier, à l'issue de sa visite, cette fois-ci dans la capitale des Hauts-Plateaux où il a procédé à l'inspection ' avec plusieurs de ses ministres dont le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, le ministre des Transports, le ministre de l'Enseignement supérieur, le ministre de la Santé ou encore le ministre de l'Habitat ' de plusieurs projets inhérents aux secteurs névralgiques de la région, en cours de réalisation ou en voie de lancement. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal s'est réuni, comme à son accoutumée, avec les représentants de la société civile à l'auditorium de la maison de la culture Houari-Boumediène au centre-ville.
Ne tarissant pas d'éloges à l'égard de Bouteflika, le Premier ministre lancera à l'assistance : "Rien n'aurait été possible dans ce pays sans ce grand homme, Abdelaziz Bouteflika", avant de mettre en avant le nécessité d'un changement. "Le changement est nécessaire, sauf qu'il ne doit pas être anarchique", dira-t-il, en faisant référence, sans le dire clairement, à la situation qui prévaut à présent en Libye, en Tunisie et en Egypte, toutes trois plongées, aujourd'hui, dans l'incertitude et l'instabilité. Aussi, Abdelmalek Sellal invite les Algériens à consulter le bilan des réalisations en Algérie depuis l'accession de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir, en 1999, à ce jour, réitérant ce qu'il avait déjà déclaré lors de sa visite dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, le 23 octobre dernier. "(...) Il s'agit là d'une halte importante où nous allons présenter le bilan des réalisations de l'Algérie de 1999 à 2014. Ces réalisations de grande envergure sont palpables aujourd'hui sur le terrain, et ce n'est pas moi qui le dit, mais c'est bel et bien une réalité reconnue par des experts internationaux", a-t-il souligné. Le Premier ministre, se disant toujours aussi convaincu que le pays doit en finir avec sa dépendance aux hydrocarbures, a appelé, plus tôt dans la journée d'hier, les jeunes universitaires à faire preuve de plus d'initiatives envers le marché du travail. "Notre économie est vacillante, elle ne repose sur aucune base solide", lâche-t-il. Et d'ajouter sur un ton acerbe : "93% des exportations de l'Algérie sont gaz et pétrole... nous nous complaisons dans le confort que nous procurent les hydrocarbures (ragda wa t'mangi)." Même si l'élection présidentielle est annoncée pour 2014, le pays vit au rythme d'une campagne électorale qui ne dit pas son nom. C'est dans les coulisses que tout semble se jouer. Difficile, dans ces conditions, de donner un sens certain aux déclarations de Sellal qui, par exemple, peuvent à la fois recouper et contredire celles du nouveau secrétaire général du FLN, Amar Saâdani.
L. N.
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Posté Le : 30/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : NACER Lynda
Source : www.liberte-algerie.com