Tout en regrettant le manque de stabilité en équipe nationale: Saâdane insiste sur la formation

L'ancien sélectionneur de l'équipe nationale, Rabah Saâdane, a regretté le manque de stabilité que connaît l'équipe nationale. Il a estimé que des changements sont intervenus après le Mondial-2010, ce qui a nui à l'équipe nationale. Soulignant que cette équipe est loin d'être finie, il a préconisé de travailler à court terme avec les actuels joueurs qui sont des mondialistes. Pour Saâdane, il faut capitaliser l'expérience acquise par ces joueurs en intégrant de nouveaux sélectionnés pour prendre le relais. Saâdane a évoqué des «erreurs» commises par la FAF après son départ, ce qui explique les résultats actuels de l'équipe. L'ancien sélectionneur national a insisté sur la formation, faisant observer que le football algérien ne produit plus de grands joueurs. «Tout ce qui a été bâti durant les années 1980 a été détruit. La mentalité a changé», a déploré Saâdane qui a épinglé au passage le président de la FAF, lequel avait déclaré que l'équipe nationale avait mal débuté les éliminatoires de la CAN-2012.

Pour Saâdane, la FAF n'a pas de projet de formation alors qu'il avait, en son temps, appelé à mener une politique dans ce sens et dont les fruits devraient être cueillis dans cinq ou dix ans. A cet effet, il a regretté, a-t-il dit, le départ du technicien allemand Peter Schnittger en 2007. «Schnittger avait entamé un travail de formation en menant une opération de mise à niveau et de recyclage des entraîneurs en Algérie. Ce technicien a été contraint de partir à cause d'un conflit FAF-MJS», a-t-il encore déploré, rappelant que la FAF avait alors parasité le travail entamé par Schnittger, recruté par le MJS (Yahia Guidoum). Saâdane a relevé que le salut du football algérien passe par la formation, citant au passage l'exemple du Ghana, du Malawi ou du Botswana. Il a indiqué qu'il avait présenté un projet de formation non pris en charge par la FAF, mettant l'accent sur l'apport des techniciens et experts étrangers dans le cadre du transfert du savoir-faire.