Tout en reconnaissant la difficulté du challenge

Le candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, Ali Benflis, s'est adressé hier à la communauté nationale établie à l'étranger. Dans une lettre de trois pages, Benflis n'a cependant pas abordé les problèmes spécifiques à cette communauté comme il l'a fait avec l'ensemble des catégories sociales auxquelles il s'était adressé depuis sa déclaration de candidature, le 19 janvier dernier. Il s'est juste contenté de noter qu'il s'adresse à "chacune et à chacun d'entre vous car je connais votre attachement à l'Algérie. Je sais que l'Algérie n'a jamais quitté vos c?urs, qu'elle continue et continuera toujours à marquer vos esprits et que plus que jamais, vous êtes attentifs à son évolution et à son devenir". L'ancien chef de gouvernement n'a pas non plus formulé des mesures à l'instar de celles annoncées en faveur des femmes, la justice ou les avocats.Il s'est limité à faire état de mesures "très concrètes pour la communauté algérienne établie à l'étranger, notamment sur le plan économique pour favoriser le développement économique dont notre pays a besoin, mais également pour faciliter les différentes démarches administratives consulaires et universitaires de nos ressortissants". L'essentiel du texte de la lettre a été dédié au rendez-vous du 17 avril et ce qu'il charrie comme obstacles, tout en sollicitant l'appui des électeurs. Et c'est la première fois que l'ancien patron du Front de libération nationale (FLN) reconnaît les difficultés entourant la présidentielle en estimant qu'"elle n'est pas facile". "J'ai pris la décision d'être candidat à la présidence de la République algérienne. Cette décision dont je mesure pleinement l'importance et les enjeux, je l'ai mûrement réfléchie et sérieusement préparée. C'est donc aujourd'hui, avec honneur, détermination, confiance et beaucoup d'humilité que je m'engage pour relever le défi le plus important de ma vie, celui de me mettre au service des Algériennes et des Algériens et de participer avec vous au renouveau de l'Algérie", note-t-il comme s'il présentait, hier, sa déclaration de candidature. Tout de suite après, le candidat sollicite le soutien des Algériens : "Je demande aux Algériennes et aux Algériens de m'aider à relever ce défi majeur pour l'avenir de notre pays, celui de conduire les transformations qu'exige une grande nation comme l'Algérie." Faisant remarquer que "le chemin n'est certes pas facile", l'ancien chef de gouvernement soulignera néanmoins : "Mon engagement est sincère et ma détermination est sans limite." Dans le même temps, il évoquera l'importance de ses ambitions pour le pays. "Le message que je porte, c'est celui de l'espoir et du rassemblement de toutes les Algériennes et de tous les Algériens car ce pays appartient à tous ses enfants. La vision que je porte pour notre pays est marquée par des valeurs, en tant que fervent militant pour l'Etat de droit, seul en mesure de garantir la paix, l'égalité des chances et l'égalité de droits et des devoirs entre tous les Algériens." Et d'enchaîner sur la même lancée : "En tant que fils de chahid, je suis animé par un devoir sacré envers la patrie, celui du devoir national que j'entends partager avec vous et dont découle mon projet de renouveau pour l'Algérie. Le projet que je porte vise à permettre à chaque Algérienne et à chaque Algérien de retrouver la confiance et l'espoir dans notre pays, de porter une ambition et un avenir pour notre jeunesse, un projet qui permette à chacune et chacun de trouver sa place dans un esprit de solidarité et de justice." Pour convaincre, il mettra en avant ses priorités : "La jeunesse, l'éducation, la santé et de la lutte contre toutes les formes de corruption qui mettent à mal notre modèle démocratique." Et de conclure en lançant : "J'ai besoin de toute votre énergie et de votre volonté de changement pour redonner à notre pays l'ambition et le respect qu'il mérite. À tous, je dis unissons-nous pour faire de l'espoir une réalité." Un discours sur mesure pour une veille de campagne électorale.N. MNomAdresse email