Algérie

Tout en recommandant la poursuite d’une politique monétaire prudente



Le FMI satisfait des résultats des réformes en Algérie Dans son rapport final d’évaluation, établi hier après plus de deux semaines de son séjour à Alger, le chef de mission du FMI, M. Domenico Fanizza, souligne que les tendances économiques montrent que les réformes engagées depuis plusieurs années en Algérie commencent à donner des résultats concrets. Ces déclarations sont confortées, selon lui, par une croissance hors hydrocarbures qui devrait atteindre les 6% en 2007.  Selon M. Domenico Fanizza, qui a eu à rencontrer les différents secteurs et intervenants de l’économie nationale, ces tendances favorables, soutenues par une solidité des recettes budgétaires, une augmentation du Fonds de régulation des recettes (FRR) et un niveau élevé des réserves de change, tirées essentiellement de la hausse des prix des exportations des hydrocarbures, devraient se poursuivre en 2008. Pour le Fonds monétaire international, la croissance du secteur des hydrocarbures devrait redémarrer et celle du secteur hors hydrocarbures s’accélérer grâce à une forte progression des services, des secteurs du bâtiment et travaux publics et à une reprise de l’activité dans l’industrie. Malgré le déficit budgétaire hors hydrocarbures qui est appelé à se creuser, la position extérieure de l’Algérie, soutient-il, devrait néanmoins se renforcer, avec un excédent du solde extérieur courant atteignant les 25% du PIB. En outre, la loi de finances 2008, explique-t-il, sera confortée par la hausse des recettes des hydrocarbures qui devrait maintenir le surplus global à un niveau élevé malgré la forte expansion des dépenses publiques. Toutefois, le représentant du FMI recommande la poursuite d’une politique monétaire prudente qui devrait permettre de maintenir l’inflation autour de 4% en dépit de la hausse des prix des produits alimentaires frais et importés. L’objectif, selon le représentant du FMI, est de soutenir cette bonne performance dans les années à venir à travers, notamment, la diminution de la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des hydrocarbures en diversifiant son économie, la réduction du chômage qui demeure encore élevé surtout chez les jeunes, et enfin l’amélioration des conditions de vie des populations en transformant ainsi l’Algérie en une économie émergente dynamique. En tous les cas, la mission du FMI trace trois grandes lignes d’une politique économique saine en Algérie. Il s’agit, en particulier, de pérenniser la croissance hors hydrocarbures et d’éviter que la politique budgétaire expansionniste n’induise des poussées inflationnistes aux conséquences graves qu’on ne pourrait pas maîtriser. En effet, le FMI trouve que la maîtrise de l’inflation est primordiale pour l’activité privée et pour la sauvegarde du pouvoir d’achat des couches défavorisées. Tout en reconnaissant que les prix de l’immobilier devraient être monétarisés pour dégager les pressions inflationnistes. C’est-à-dire comptabiliser la courbe de l’immobilier dans la mesure de l’inflation. Ensuite, le FMI met l’accent sur la nécessité d’assurer une bonne qualité des dépenses publiques engagées dans les grandes infrastructures de base et la poursuite des réformes structurelles destinées à promouvoir l’activité privée et la productivité qui demeure faible. Sur le plan des priorités, le FMI prône la dynamisation du système financier et bancaire, clarifiant le rôle de l’Etat actionnaire afin d’établir la concurrence privé-public, d’avoir un système bancaire plus proche de l’activité productive, la modernisation de la fiscalité et le développement du secteur des assurances. Reste que le marché obligataire constitue un axe prioritaire pour l’instant, en dehors du marché boursier à la traîne. Ce dernier enregistre, selon le spécialiste des réformes financières au sein du FMI, certaines insuffisances en matière de taux d’intérêt de référence, d’information financière et d’organisation des investisseurs. En terme d’attractivité des IDE, qui demeure faible, le chef de mission du FMI la renvoie au niveau du climat des affaires. Sur le chapitre de l’intégration, le chef de mission du FMI trouve que la proposition d’une monnaie unique prônée par l’Union des banques maghrébines lors de sa rencontre avec Belkhadem, comme étant un objectif de longue haleine, n’est pas importante à court terme. Enfin, le représentant du FMI soutient que si l’Algérie maintient le taux de croissance autour de 6% sur les cinq prochaines années, elle fera certainement la différence.


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