Tout en convoitant la 3G : Nedjma va augmenter de 50% ses investissements en 2011

Photo : Fouad S. Nedjma, du groupe qatari des télécommunications Qtel «va augmenter de 50% ses investissements à partir de l'année prochaine». Ces derniers ont atteint, selon un premier bilan arrêté à  septembre 2010, un montant appréciable de 1,5 milliard de dollars, a précisé, hier, son DG, M. Joseph Ged, dans une conférence-débat au Forum d'El Moudjahid.   Le premier responsable de la filiale qatarie semble «très satisfait des résultats de ses investissements en Algérie» selon ses propres termes, d'autant plus que son entreprise vient d'entamer sa «première année de rentabilité et ce depuis six ans».M. Ged parle d'un «début de rééquilibrage du marché qui va se poursuivre en 2011» et probablement se terminer, au plus tard, début 2012.Nedjma qui a pu arracher 30% de parts en septembre 2010, compte 8,1 millions d'abonnés. Ce dernier chiffre a connu une progression record avec 40% puisqu'il était de 5,8 millions d'abonnés à  la même période de  2009. Ces mêmes chiffres le placent comme «le meilleur opérateur mobile en 2007 et 2008 au Maghreb». Il couvre selon les données de l'Autorité de régulation ARPT, 99,1%  du réseau.Avec le rachat des 50% des parts de son ex-associé Orascom (suite à  un arbitrage de trois longues années) dans la joint-venture Tunisiana en Tunisie, Qtel se présente comme «un opérateur de référence au Maghreb», ce qui est «bon pour Nedjma», dit-il. M. Ged qui n'a pas voulu faire de commentaires sur le contentieux de Djezzy avec les pouvoirs publics, a exprimé toute sa satisfaction sur le climat des investissements en Algérie, y compris après la promulgation de nouvelles mesures à  partir de 2009 et 2010. Ce sont «des lois dans l'intérêt général» et de telles décisions «ne dérangent que les investisseurs intéressés par le court terme», ce qui est tout à  fait le contraire chez nous où l'on a «une vision sur le long terme». Nedjma, qui est «intéressé par la 3 G», a déjà pris option. Celui qui dit haut et fort «faire confiance aux potentialités de l'Algérie» attend néanmoins de voir plus en détail «les conditions qui seront fixées dans le cahier des charges et la licence».Côté climat des affaires, Nedjma, nous rassure son DG, ne risque pas d'avoir des démêlés avec le fisc et la justice, comme ça été le cas de la filiale d'Orascom en Algérie. «Nous sommes soumis annuellement aux contrôles prévus par la loi et cela ne suscite aucune observation», dit-il. Pour Ged, «on continuera sur cette lancée».«DEPUIS SEPTEMBRE, AUCUNE PUCE NON IDENTIFIÉE VENDUE»Il faut rappeler que Nedjma qui joue sur le registre des «produits innovants» compte faire de grands investissements, comme signalé plus haut. Ces opérations aideront à  «améliorer les services à  la clientèle, augmenter les capacités des réseaux». 50% de ses abonnés utilisent le data, le net et le souhait de l'opérateur est d'augmenter le débit et de le rendre «beaucoup plus accessible» sur le plan de la tarification. A une question sur l'assainissement du marché des puces non contrôlées, il faut savoir que l'opération est en cours mais une chose est sûre, Nedjma, aux dires de son patron, «n'a plus délivré depuis septembre»Â  de  puces sans coordonnées de l'abonné.Enfin, Nedjma ne cache pas son désir de tenter la cotation en bourse, une idée que nous avons discutée mais cette éventualité est liée à  «un feu vert du conseil d'administration».En matière d'évènements sportifs, M. Ged précise que sa société veut «rester proche de tous les Algériens». L'entrée dans le capital d'un ou de deux clubs n'est pas pour plaire aux responsables. On préfère àªtre «le partenaire de tout le monde. Un contrat avec 7 clubs de foot a déjà été conclu pour trois années, via la Fédération de football. De plus, Nedjma qui «a injecté directement 100 milliards dans l'épopée des Verts», vient de décider de soutenir aussi les handballeurs qui vont disputer, en janvier, la finale de la Coupe du monde en Suède.