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Tout en appelant à « protéger le vote des algériens »


Saïd Sadi dit non à un troisième mandat Intervenant devant plusieurs dizaines de militants de son parti et des représentants de partis politiques français, à la faveur de la célébration du 19e anniversaire du RCD, Saïd Sadi a souligné que « notre rôle » d?« opposition démocratique » est « une fois de plus de restituer les enjeux si on veut donner les chances d?un nouveau départ à la nation ». Et de préconiser « une expression libre du peuple algérien et donc une évolution qui respecte la souveraineté populaire dans un système politique où la loi s?imposerait à tous ». Etre au rendez-vous avec l?histoire aujourd?hui, c?est prendre résolument option pour une surveillance internationale de tous les prochains scrutins si on veut éviter le naufrage », a insisté le président du RCD avant de rappeler que « depuis notamment 2004, aucune institution civile ou militaire en Algérie ne peut prétendre à la fonction d?arbitre ou de recours. Les manipulations en cours confirment, si besoin est, la légitimité de la demande de surveillance internationale ». « Ceux qui refusent la surveillance internationale aujourd?hui sont les mêmes qui, hier, dénonçaient la trahison nationale quand nous affrontions le parti unique avec ses monopoles économiques qui ont structuré les mafias qui confisquent et détournent la richesse nationale aujourd?hui. » « Il est moralement sain et politiquement impérieux que les traditions de lutte soient connues de tous et que chacun assume ses positions pour clarifier les problématiques et dégager des perspectives lisibles par le citoyen. » Dressant un tableau sombre de la situation politique et sociale du pays, Saïd Sadi relève que « les facteurs de l?irakisation sont en place » et que « si on fausse le débat, si on le pollue, nous serons responsables d?une dérive qui, je le crains, mette en péril la nation en tant qu?Etat ». « Bien sûr, le climat politique est délétère. Bien sûr que la situation est grave. Quand le Conseil des ministres ne se réunit pas pendant quatre mois et que toute décision est renvoyée à la volonté d?un seul homme, cela paralyse tout le pays. » « Pourtant, à côté de tout ce qui inquiète et perturbe, il y a en Algérie un mouvement politique et social fondamental. » Et le président du RCD en veut pour preuve la tournée qu?il vient de faire dans quatorze wilayas et qui lui fait dire que « malgré les pressions, les menaces et les répressions, l?Algérie profonde se libère de la peur et s?engage dans l?opposition démocratique. Jusque-là ces contrées n?avaient que le choix de subir et de se taire ou de s?abîmer dans l?intégrisme quand elles voulaient s?opposer ». Pour ce faire, l?orateur invite son auditoire, et au-delà, à lire le livre blanc que le RCD a édité à l?occasion des dernières élections locales pour « apprécier à sa juste mesure l?engagement, la détermination et la volonté de changement démocratique qui se fait jour aux quatre coins du pays ». « Cette évolution est une première en Algérie », estime Saïd Sadi. « Cet événement inédit a été étouffé par le pouvoir et ses relais car il contredit la thèse qui veut enfermer l?opposition démocratique dans une mission de producteur d?idées et d?animateurs de débats, l?éliminant de toute politique de gestion. » « L?opposition démocratique apporte une alternative de gestion. » Et plus loin de dénoncer « l?incompétence et l?irresponsabilité qui mettent en péril le bassin occidental de la Méditerranée et toute la zone du Sahel ». « C?est dire si le changement s?impose. Pour toutes sortes de raisons. Nous sommes dans un moment de rupture inévitable. » Après un clin d??il à la communauté nationale émigrée et à son engagement patriotique d?hier et d?aujourd?hui, le président du RCD conclut qu?« aujourd?hui le combat pour la démocratie passe aussi par l?extérieur ».

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