Algérie

Tout en affichant leur mécontentement du système LMD



Des députés contre la «privatisation de l’université» Toutefois, les amendements apportés dans ce projet de loi, notamment dans le volet de création d’établissements privés, n’a pas eu un écho favorable auprès des députés qui se sont interrogés sur les raisons de l’ouverture de ce secteur au privé, faisant part au ministre de leur mécontentement du système LMD (Licence-master-doctorat), qu’ils qualifient d’»échec» vu le nombre d’étudiants qui n’ont pas réussi leurs cursus. Brahim Kara Ali du FLN a soutenu qu’il ne convient pas d’ignorer les progrès des universités européennes «ni nos craintes par rapport au nouveau système». «Nous sommes en faveur de la réforme de l’université, mais le cadre législatif ne suffit pas», dira-t-il. Il a critiqué les organisations estudiantines qui s’occupent, de son avis, du politique au lieu de prendre en charge les préoccupations des étudiants. «Nous avons peur que les universités algériennes donnent des diplômes de chômeurs», a-t-il conclu son intervention. M. Kouadri du MSP a relevé de nombreuses contraintes qui empêcheraient le LMD de réussir, dont les conditions socioprofessionnelles des enseignants. A ce propos, Djilali Djelatou, également élu du MSP, s’est enquis du sort du projet de loi relative au statut particulier de l’enseignant du supérieur. Il a assuré, par ailleurs, que les encadreurs du système LMD n’ont pas été formés pour mener à bien leur mission. Le Parti des travailleurs (PT) a appelé, de son côté, au retrait de ce projet et à ouvrir un débat général sur le secteur, estimant que l’ouverture de l’enseignement supérieur au privé est une «privatisation de l’université», et s’est interrogé sur l’intérêt d’ouvrir un débat sur le système LMD, trois ans après son application. Le Front national algérien (FNA) a, pour sa part, estimé que ce projet serait «une raison pour l’Etat, d’abandonner le financement de l’enseignement», au moment où le Mouvement pour la société de la paix (MSP) a exhorté les pouvoirs publics à renforcer d’abord l’université publique avant d’ouvrir le champ au privé. H. Senouci


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