Tous les trains étaient à l'arrêt hier Grève de 24 heures à la SNTF

Le transport ferroviaire en Algérie a été perturbé, hier, en raison de la poursuite des journées de protestation des cheminots. Les employés de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) se sont, en effet, mis en grève durant la journée d'hier.
Ils dénoncent le non-respect des accords avec la direction et réclament leurs droits et un matériel «correct» pour travailler. Lors de notre visite durant la journée d'hier à la gare d'Alger, nous avons constaté que toutes les stations ferroviaires étaient vides.
Les quais n'ont enregistré aucun trafic et tous les guichets étaient fermés. Concernant les voyageurs tourmentés par ce débrayage, ils ont fait demi-tour et d'autres se sont rabattus sur d'autres moyens de transport pour rentrer chez eux. Il faut noter que les gares ferroviaires de tout le territoire national ont été paralysées hier.
Selon un syndicaliste rencontré sur les lieux, «la grève a été suivie à hauteur de 100% ; aucun train n'a circulé et aucun guichet n'a travaillé». Les travailleurs de la SNTF ont diffusé un communiqué dans lequel ils déclarent :
«Nous, travailleurs de la SNTF, venons par le biais de ce mouvement de protestation revendiquer les points suivants : le rappel dû depuis la mise en application de l'INDEFOC 2009, la réponse aux 6 points revendiqués en date du 8 août 2011, le non-mandatement du rappel des heures supplémentaires (panier, service permanent, faisant fonction, IDRP et PRK de janvier, février et mars), le calcul des échelons 13 au lieu de 12, l'élargissement du cadre autorisé,
les primes des deux Aïds, la mise en place du personnel assurant les postes de responsabilité, la prime de responsabilité, l'octroi du 15e échelon pour le personnel ayant 30 années et plus, l'inquiétude des travailleurs suite à la création d'une société de transport ferroviaire banlieue algéroise (STFBA), la nouvelle réorganisation de l'entreprise sans aucune information et les conditions et l'outil de travail».
Par ailleurs, les syndicalistes ont indiqué que les cheminots «ne reculeront devant rien» tant que leurs revendications socioprofessionnelles ne sont pas satisfaites. En outre, les syndicalistes ont indiqué qu'«il y a 6 guichets permanants au niveau de la gare donc la logique dit qu'il doit y avoir 6 machines pour qu'on puisse travailler, alors qu'en réalité, on ne possède que 2 machines».
Il ont ajouté qu'ils reçoivent plus de 10 000 voyageurs par jour dont 99% ne payent pas la totalité des frais et donc les mettent dans l'obligation de remplir la caisse de leur propre poche, «chose qui est illogique». Les syndicalistes ont précisé que l'IRG leur enlève la somme de 15 000 DA ce «qui n' est pas normal», selon les travailleurs.