Tous les secteurs d'activité touchés

Le mot d'ordre de grève générale lancé juste après le début des marches citoyennes et relayé par les réseaux sociaux a été massivement suivi, hier, à Tizi Ouzou. Une atmosphère de ville morte a été observée au niveau du chef-lieu de wilaya où, à l'exception des pharmacies, tous les commerces ont fermé dès le début de la matinée. La même ambiance a été constatée dans l'ensemble des villes et grandes agglomérations urbaines de la wilaya, avons-nous appris de sources locales.Aucun secteur d'activité n'a échappé à la paralysie. Ce fut pour les fonctionnaires de l'administration publique, les enseignants des trois paliers de l'éducation, de l'université ainsi que les travailleurs de nombreuses entreprises du secteur public, comme l'Eniem dont le syndicat d'entreprise UGTA s'était déjà signalé par une déclaration de démarcation quant aux positions et le soutien au cinquième mandat de Bouteflika affiché par le secrétaire général de la centrale syndicale UGTA. Le secteur des transporteurs de voyageurs a lui aussi connu un arrêt total ; la gare routière de Boukhalfa étant désertée par les transporteurs qu'ils soient publics ou privés. Grand rush sur les commerces et les supérettes. La veille, supérettes et commerces d'alimentation générale ont été pris d'assaut et carrément «dévalisés» par les citoyens, emportant de grandes quantités de denrées alimentaires, en prévision des journées de grève. C'était le cas aussi au niveau des stations-services. Les grandes files de véhicules qui se sont constituées jusqu'à très tard dans la nuit de samedi, pour faire le plein, ont été constatées aussi hier devant les stations Naftal, les seules restées ouvertes.
S. A. M.