Algérie

Tous les juristes se réfèrent à la Sounnah



Tous les juristes se réfèrent à la Sounnah Tous les juristes musulmans, de quelque école juridique qu’ils soient, de quelque contrée qu’ils soient, que leur école existe encore ou qu’elle ait disparu, qu’elle soit suivie ou non, jugent que prendre la Sounnah en considération, se référer à elle et adopter ses jugements lorsqu’elle est établie, constitue une partie intégrante de la religion de Dieu et ne peut être contredite. Telle est leur position à l’unanimité qu’ils appartiennent à l’école de l’opinion (ar-ra’y) ou l’école du hadîth. Al-Bayhaqî rapporte selon Othmân Ibn Omar: «Un homme vint voir Mâlik. Il l’interrogea sur une affaire. Il [Mâlik] lui dit: le messager d’Allah a dit ceci et cela. L’homme lui dit : Penses-tu [qu’il en est ainsi] ? Malik rétorqua : «Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux.»Il a également rapporté selon Ibn Wahb: «Mâlik a dit: les gens ne demandaient pas à celui qui donnait la fatwa de se justifier. Ils se contentaient de la narration [i.e. du hadith] et en étaient satisfaits». Il a également rapporté selon Ar-Rabî: «Un jour, Achafii narra un hadith. Un homme lui demanda : Prends-tu en considération ce hadith ô Abou Abdallah? Il dit : Si jamais je narre un hadith authentique du Messager d’Allah, paix et bénédiction d’Allah sur lui, et que je ne le prends pas en considération, alors soyez témoins que j’ai perdu ma raison». Il rapporta aussi selon Ar-Rabî: «J’ai entendu Achafii dire: si vous trouvez dans mon livre une chose contraire à la Sounnah du Messager d’Allah, paix et bénédiction d’Allah sur lui, alors adoptez la Sounnah du Messager d’Allah et laissez ce que j’ai dit.» [Miftâh Al-Jannah, (La Clé du Paradis) de l’Imam As-Souyoutî, 50:49] Les musulmans sont unanimes sur leur guidance et leur savoir. Ce sont les successeurs du Messager d’Allah dans sa communauté. Ce sont eux qui revivifient ce qui meurt de sa Sounnah. Par eux le livre s’est établi et ils l’ont honoré comme il se doit, il a parlé d’eux et ils parlent par lui. Il dit : «Il convient de savoir qu’aucun des Imams bénéficiant d’une acceptation générale de la communauté ne contredit volontairement le Messager d’Allah dans le moindre aspect de la Sounnah, qu’il soit grand ou petit». Ils s’accordent tous sur l’obligation de suivre le Messager d’Allah et sur le fait que dans la parole de chaque homme il y a des choses à prendre et à laisser, sauf le Messager d’Allah. Ainsi, si l’on trouve pour l’un d’eux une opinion qui est contredite par un hadîth authentique, il a toujours une excuse pour cela. Toutes les excuses appartiennent à trois catégories: Que l’imâm pense que la parole n’est pas du Prophète Qu’il pense qu’il ne visait pas par cette parole la question traitée, Qu’il pense que ce jugement légal a été abrogé. Ces trois catégories se divisent en plusieurs raisons. Parmi les raisons qui peuvent être citées à ce titre, il y a le fait que la sounnah délaissée par le juriste n’a pas une portée législative à ses yeux comme certains actes prophétiques, que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - faisait à titre de coutume et qu’il n’entendait pas comme acte de législation générale; des actes qu’ils faisaient en tant que chef d’état ou juge et non à titre de fatwa ni comme message de la part d’Allah. Tel a été le cas avec des paroles du Prophète telles que: «celui qui ressuscite une terre morte, elle devient sienne» ou encore «celui qui tue un guerrier [sur le front] récupère son équipement» ainsi que d’autres traditions sur lesquelles les juristes ont divergé se basant sur la différence d’orientation donnée au propos, ce qui nécessite une étude spécifique. Cheikh Youcef El Qaradaoui


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