Alger et Paris dégagent la piste pour une meilleure coopération. La réunion du comité intergouvernemental de haut niveau, tenu cette semaine à Alger, a permis aux deux parties de se mettre sur la même longueur d'onde. Cette rencontre était l'occasion d'établir une véritable biopsie sur les relations économiques entre les deux pays, une année après la déclaration d'Alger.Dans une déclaration commune, les deux parties ont tracé une feuille de route ambitieuse qui répond à la volonté commune de des deux pays. «Les deux parties ont tracé une feuille de route ambitieuse qui répond à la volonté commune hisser le niveau des rapports algéro-français à la hauteur des potentialités des deux pays et aux attentes des peuples algérien et français», indique un communiqué conjoint rendu public mardi dernier. Cette déclaration commune traduit la volonté politique des deux Etats à développer davantage leur coopération dans divers domaines: politique, économique, sécuritaire et même international.Les deux parties se sont même fixé rendez-vous en 2015 à Paris pour évaluer l'application de cette nouvelle feuille de route. Sur le plan politique, il a été convenu de poursuivre les consultations. Tout en affichant leur satisfaction sur le dialogue, les deux parties se sont entendu à accorder une attention particulière à la programmation des futures visites bilatérales en vue de maintenir la dynamique des contacts entre membres de gouvernement, hauts responsables et opérateurs économiques des deux pays. La question de la mémoire a été également soulevée, mais d'une manière superficielle. Les deux parties ont accordé un intérêt particulier à la problématique des archives et ont souligné les progrès enregistrés dans la prise en charge de cette importante question dans le cadre du groupe de travail mis en place à cet effet.Le nucléaire et le spatial comme perspectiveSur le plan économique, l'Algérie et la France ont «exprimé leur volonté de maintenir un haut niveau d'échanges en valorisant la dimension partenariale de la relation économique bilatérale algéro-française». Ils ont mis l'accent sur l'intensification et la diversification des liens, non seulement entre entreprises, mais aussi entre institutions algériennes et françaises, telles que prévues par la Déclaration conjointe sur le Partenariat industriel et productif signée le 19 décembre 2012 à Alger. Les deux parties s'engagent à poursuivre leur soutien au développement de partenariats économiques mutuellement bénéfiques, en Algérie et en France, et devant aboutir dans les secteurs identifiés comme stratégiques à de nouveaux projets et accords industriels et technologiques.Favoriser le développement et la diversification de l'économie algérienne, renforcer la compétitivité des entreprises algériennes et créer les conditions d'un développement des échanges et des investissements entre les deux pays en améliorant l'environnement des affaires sont les principaux points relevés par les deux parties. L'Algérie et la France conviennent d'approfondir leur coopération dans le domaine des applications civiles des technologies nucléaires par le renforcement de leur expertise scientifique et technique, et à cette fin, mettent en place un partenariat structuré entre le CEA et le Comena. L'Algérie et La France souhaitent même développer leur coopération dans le domaine spatial, notamment entre leurs deux agences, le Cnes et l'Asal. Ainsi, la France est prête à apporter son support à des initiatives favorisant le développement de l'activité spatiale en Algérie, à l'instar de la coopération industrielle engagée entre Astrium et l'Asal dans le cadre du programme Alsat-2 d'observation de la Terre par satellite.Qu'en est-il des questions régionalesLes deux parties ont procédé aussi, lors de leurs entretiens à un échange de vues sur les questions d'actualité régionale et internationale d'intérêt commun, relevant une grande convergence entre les positions respectives des deux pays et un potentiel réel pour le renforcement de leur dialogue politique. Sur la question du Sahara occidental, l'Algérie et la France soutiennent l'engagement des Nations unies et de la communauté internationale pour un règlement juste et durable, basé sur une solution politique mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Comme elles apportent tout leur soutien aux efforts déployés par l'Envoyé personnel des Nations unies. Elles ont réaffirmé également leur soutien à la tenue de la conférence de Genève II en vue d'une solution politique négociée répondant aux aspirations du peuple syrien.
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Posté Le : 19/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia BENAKLI
Source : www.lexpressiondz.com