Intervenant hier sur les ondes de la Radio Algérie internationale, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé que les amendements proposés par l'Algérie au sujet de la proposition de création d'une force arabe conjointe au 26e Sommet arabe à Charm El Cheikh (Egypte) ont été acceptés par tous les membres et permis son adoption par consensus.«La position de l'Algérie concernant cette force a été exprimée et appuyée par des amendements» qui ont «tous été acceptés, rendant le texte plus réaliste, plus responsable et plus compatible avec les réalités du monde arabe contemporain», a précisé M. Lamamra.A cet effet, le ministre des Affaires étrangères a ajouté : «Elle a été dûment présentée comme un moyen de renforcer la sécurité arabe commune et également démarchée par le pays comme devant être l'un des résultats marquant du 26e sommet qui a coïncidé avec le 70e anniversaire de la fondation de la Ligue des Etats arabes».L'Algérie, a-t-il dit, «a travaillé avec nos frères égyptiens comme avec d'autres pays pour faire en sorte que la proposition devienne réaliste, professionnellement et techniquement comparable à ce qu'est la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric) au niveau de l'Union africaine et soit une initiative qui fait l'objet à ce stade d'un accord de principe, puisqu'une étude plus approfondie a été décidée».Ces amendements ont aussi permis de «souder le consensus des parties arabes sur cette question et donc de contribuer au succès» du dernier Sommet arabe, a-t-il dit.La force arabe conjointe est une idée «lancée il y a quelques mois déjà par le président égyptien, Abdel Fatah el Sissi, c'est-à-dire indépendamment de la situation qui s'est développée depuis lors au Yémen ou de la situation en Libye ou ailleurs», a ajouté le chef de la diplomatie algérienne.«La même philosophie s'applique, car il s'agit d'une participation sur une base volontaire et non obligatoire, et chacun des pays invités ou qui se prononce en faveur de la formation de cette capacité, de cette force, déterminera lui-même les modalités et les conditions de sa contribution et de sa participation», a-t-il expliqué, avant d'ajouter que cette étude plus approfondie sera menée par un groupe de haut niveau composé d'experts militaires et civils sous la supervision des chefs d'états-majors des forces armées des pays arabes.Les conclusions seront remises au Conseil de défense arabe commune, composé des ministres de la Défense et des ministres des Affaires étrangères qui, eux-mêmes, feront parvenir au prochain sommet leurs conclusions et recommandations.Il s'agit donc, selon M. Lamamra, «véritablement d'une dimension institutionnelle à séparer complètement de la conjoncture dans les pays arabes, si l'on veut en avoir une compréhension correcte dépouillée des interprétations qui sont malheureusement très abondantes en ce moment, notamment dans les médias».Au sujet de la situation au Yémen, M. Lamamra a indiqué que l'Algérie «croit fermement» aux solutions pacifiques et aux solutions politiques aux crises qui affectent nombre de pays arabes et de pays africains frères.«Nous souhaitons ardemment que le temps du dialogue arrive le plus tôt possible et que les Yéménites soient mis une fois de plus devant leurs responsabilités pour pouvoir bâtir sur les acquis du dialogue en question et faire avancer laréconciliation.A propos des Algériens qui se trouvent au Yémen, le ministre a indiqué que «notre ambassade est en contact avec nos compatriotes, et des dispositions sont activement prises, en vue de permettre à ceux qui souhaitent rentrer au pays de pouvoir le faire avec l'aide de l'Etat algérien».
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Posté Le : 01/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M A
Source : www.letempsdz.com