Algérie

Tous en campagne ! Point Net


Si tout se passe bien, et tout va bien se passer «comme d'habitude», c'est aujourd'hui que commence la campagne électorale pour les élections locales. Le propos avait fait sourire beaucoup de monde, mais le ministre de l'intérieur et des collectivités locales ne croyait pas si bien dire l'autre fois.
Venu entre autres faire la promotion des élections, il a dérouté tout son monde, quand sans même soupirer de dépit, il avait déclaré qu'elles (les élections) n'emballent pas beaucoup les Algériens. Comme il ne voulait pas s'arrêter en si bon chemin, il a continué sur sa lancée : même pas la classe politique ! C'est-à dire les partis, censés être les principaux acteurs de l'événement.
Pourtant, on aurait pu espérer que le citoyen lambda manifeste tout de même un peu plus d'enthousiasme pour les élections communales et wilayales. S'il a une idée des députés et de ce qu'ils incarnent à leurs yeux trop «arrêtée» pour s'enflammer à l'idée d'aller mettre un bulletin dans l'urne qui désigne ceux qui vont composer l'Assemblée nationale, on a souvent entendu dire que l'élection locale, qui ne serait «pas vraiment politique» devrait intéresser à peu près tout le monde, dans la mesure où les élus qui en sortiront auront à gérer directement leur quotidien.
Et on verra donc, à partir d'aujourd'hui, ces partis dont aucun dirigeant n'a dit à M. Ould Kablia que cette élection l'«emballe» au plus haut point, partir pourtant en campagne ! Ils diront beaucoup de choses aux «électeurs». De la politique, bien sûr, mais «aussi», de leur quotidien, qu'ils ont l'ambition de gérer, pour leur plus grand bonheur. Il y aura ceux qui ont toujours... géré. S'ils étaient capables de bonheur, on l'aurait su depuis longtemps. Mais comme ils n'ont fait que promettre, eh bien, ils vont encore... promettre !
L'urne, imperturbable, manifestement, les a rarement sanctionnés pour leur 'uvre, pourquoi changer un «programme» qui gagne ' D'autres ont toujours dit qu'ils ne participent pas aux élections locales, parce qu'il n'était pas question pour eux de... gérer les problèmes. Eux, ils font de... la politique.
Ils défendent le travailleur, la veuve et l'orpheline et ils n'en attendent qu'une «tribune» au perchoir pour porter leur parole. Pas pour leur faire des routes, des dispensaires, des écoles et des logements, surtout pas ramasser leurs poubelles ! On ne sait pas si c'est avec le même programme, mais on sait que cette fois ils vont «y aller». Mais ils n'ont peut-être pas besoin de programme de «proximité».
Quand on a déjà «exigé» le Smig à 35 000 dinars, des logements pour tout le monde et le retour aux «sociétés nationales» qui n'ont besoin ni de produire ni d'être performantes pour donner des salaires, voire des «bénéfices», on n'a pas besoin d'idées pour les collectivités locales. Mais il faut bien faire campagne. D'autres encore ont souvent dit que les «locales», c'est quelque chose de plus intéressant parce que ça rapproche du citoyen et ça ne compromet pas politiquement avec le pouvoir, contrairement aux législatives.
Mais ils ont participé aux législatives dernières, alors on les attendait forcément pour les locales. Ils vont alors «se rapprocher du citoyen», pour le reste, c'est déjà fait au printemps. D'autres enfin ont dit que les législatives étaient truquées, il faut donc... aller aux locales.
On l'aura compris, ils vont y aller, parce qu'ils ne se sont jamais crus obligés de donner des explications. Ni de tenir des promesses d'ailleurs. La campagne, c'est fait pour ... en faire, ils vont donc y aller comme tout le monde. A partir d'aujourd'hui, si tout se passe bien. Et ça va bien se passer.
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