Algérie

Tous derrière le Président!



Sans amélioration, la crise politique et diplomatique entre L'Algérie et l'Espagne, est appelée à s'aggraver devant l'obstination du gouvernement espagnol à s'enfoncer plus profondément dans sa bévue. Ni la décision d'Alger, portant sur la suppression du Traité d'amitié, signé en 2002 ni la pression exercée par les parlementaires et le peuple n'ont eu d'effet sur le revirement du Premier ministre, Pedro Sanchez, ce dernier n'ayant visiblement pas les moyens de sa politique, du fait que les conséquences économiques inhérentes à la riposte d'Alger, peuvent s'avérer catastrophiques pour l'économie espagnole. Il faut cependant relever que la position immuable de l'Algérie dans des questions aussi délicates que l'autodétermination du peuple sahraoui, demeure non négociable et a suscité le soutien de l'extérieur et de l'intérieur du pays. À ce titre, le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali nous confie que «le Traité d'amitié signifie que les deux partenaires agissent en amitié l'un envers l'autre. Or, dans cette crise qui est en train de se développer avec l'Espagne, malheureusement, le Premier ministre et le gouvernement espagnol n'ont pas été à la hauteur de cette amitié. Dans ce cas de figure, l'Algérie doit pour plusieurs raisons essentielles conforter sa souveraineté, exiger de son partenaire son engagement, tel qu'il a été signé. À partir du moment où le partenaire change de position, l'Algérie est dans son droit absolu de refuser une relation déséquilibrée. Il s'agit d'une question délicate, d'autant plus que cette situation implique un problème avec l'Union européenne, qui se cache derrière un voile d'objectivité, alors qu'elle ne cherche qu'à préserver ses intérêts. Dans ce jeu, l'Algérie ne doit absolument pas succomber à la crainte d'une situation qui peut être un peu déstabilisante, mais qui, au final, remettra les pendules à l'heure. Cela étant, le gouvernement espagnol doit assumer ses responsabilités».Dans le même ordre d'idées reflétant avec force la souveraineté et l'objectivité de la position algérienne dans cette crise, le doyen de la Faculté des sciences politiques et des relations internationale, Slimane Aradj, nous a livré son avis sur cette situation de crise, notamment sur le volet des responsabilités, expliquant que «la partie espagnole, précisément le Premier ministre endossent toute la responsabilité de cette crise, suite à la volt-face et au changement brusque de position sur la question du Sahara occidental. Ce qui explique la décision de l'Algérie de rompre ses relations avec le royaume ibérique. Une position souveraine qui trouve sa motivation au-delà de la question sahraouie, du fait que les dépassements du gouvernement espagnol s'étendent tels une menace sécuritaire sur toute la région. Cela étant, l'affaire reste ouverte à tous les dénouements et ce sera le cas jusqu'à ce que l'Espagne se ressaisisse en revenant sur cette position».Nul besoin de signifier qu'en face des inquiétudes des partenaires de l'Espagne, notamment l'UE, à la décision d'Alger, semble couler de source et à drainer un soutien logique et indéfectible, notamment à l'intérieur du pays. C'est dans cette optique que le président du PRA, Kamel Bensalem, n'a pas manqué de relever que «cette situation de crise vient anéantir des années de construction de relations bilatérales, économiques et politiques avec l'Espagne. Un retournement que l'Algérie n'arrive pas à expliquer, d'autant plus que les relations étaient excellentes et appelées à se développer fortement, à l'ombre de la guerre en Ukraine. Il faut rappeler que l'Espagne était à l'origine de la situation actuelle du Sahara occidental. Il est indéniable que la réaction d'Alger est plus qu'objective et demeure fidèle à son engagement dans les causes justes, avec transparence. Il est clair que l'Algérie ne renoncera pas au soutien de la question sahraouie, c'est au gouvernement espagnol de revoir sa copie, d'autant plus qu'il est le grand perdant dans cette affaire.


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