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Les participants au séminaire national sur les mécanismes de lutte contre la corruption ont recommandé, jeudi au terme de leurs travaux à Biskra, "l'élaboration d'une étude approfondie du phénomène" afin d'engager une "stratégie nationale en la matière".
Une "base de données commune", accessible à toutes les institutions concernées par la prévention et la lutte contre la corruption a également été proposée, de même que la mise en place d'un "climat favorable aux échanges entre les services concernés, pour renforcer les capacités de lutte et de prévention".
Les recommandations, qui ont couronné les travaux de cette rencontre, animée par des universitaires, des officiers de la Gendarmerie nationale et des magistrats, ont également appelé à "la mise en place des programmes de recherches et d'études dans les universités et au sein des différents organismes de sécurité pour renforcer les capacités et les compétences dans la lutte contre la corruption".
Ils ont également souhaité "l'implication des ministères de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de l'Education nationale dans la diffusion des valeurs d'intégrité et de préservation des deniers publics".
La modernisation des organismes chargés de la lutte contre la corruption (Police, Gendarmerie, Douanes), sur les plans technique et des connaissances, pour "suivre l'évolution des formes de la criminalité" et "l'adoption de mécanismes coercitifs garantissant la protection des biens publics"ont également été recommandés.
L'"Application des textes obligeant à la déclaration des biens", "le renforcement du principe de transparence dans la conclusion de marchés publics", "l'adoption de normes salariales à même de mettre à l'abri les fonctionnaires et les ordonnateurs des tentations" sont autant de recommandations notifiées lors de cette rencontre.
Le Pr. Abdelali Debla, de l'université de Biskra, rappelant que la corruption est un "phénomène gangrenant tous les pays sous diverses formes sociale, politique économique, administrative, culturelle et morale", a estimé qu'il est "possible d'y faire face à travers la combinaison de mécanismes de répression légale et en développant une bonne éducation".
Ce séminaire de deux jours était organisé par les laboratoires changement social et relations publiques en Algérie et Impact de la jurisprudence sur la législation de l'université de Biskra, en collaboration avec le 4ème commandement régional de la Gendarmerie nationale de Ouargla.