Mercredi, au
stade Zabana, c'était la journée des «premières». Le coup d'envoi du premier
tournoi national de rugby a été donné devant ses premiers spectateurs et
premières spectatrices.
Premiers
applaudissements, premières sensations pour les joueurs, les entraîneurs et les
organisateurs confrontés à ce premier test grandeur nature. Premier... blessé
aussi, mais léger heureusement, d'un jeune joueur. Il y a eu d'abord le
hors-d'oeuvre des équipes du Stade Oranais pupilles et minimes qui ont donné la
réplique à leurs homologues de l'Etoile de Béjaïa sur surface réduite. Ensuite,
on a eu le plat de résistance avec le match seniors Stade Oranais - Etoile de
Béjaïa.
Sans aucun doute
mieux préparés, les Oranais ont développé une maîtrise d'ensemble qui a conquis
les fans de ce sport. Qu'on ne s'y trompe, même en Algérie, ces fans existent.
On les a rencontrés mercredi et jeudi au stade Ahmed Zabana. Un Oranais d'un
certain âge nous a confié qu'il était (et demeure) un admirateur de FC Lourdes,
le grand club de la région Pyrénées, aujourd'hui en seconde division.
Actuellement, en France, le Stade Toulousain et le Stade Français exercent une
suprématie sur de nombreux clubs.
Au-delà des
résultats techniques, il y a certainement beaucoup d'enseignements à retenir.
D'abord, cette passion et cette «sincérité» des organisateurs et encadreurs au
coeur d'une discipline méconnue chez nous. D'énormes efforts ont été consentis,
avec le concours de la DJS et l'OPOW. Ensuite, la présence des Bejaouis dont
c'est également le premier match et la première sortie. Lors de la conviviale
réception et les déclarations des intervenants, il y a eu beaucoup d'émotion.
Sans doute en raison de la pression à la veille d'un événement - on peut le
dire - historique, mais également en raison d'un sentiment dû à la réussite de
cet «examen». On retiendra l'entière osmose entre tous les acteurs de ce
premier tournoi, qui constitue en fait la «date de naissance» du rugby en
Algérie.
Les
organisateurs, dirigeants et entraîneurs sont en droit de s'estimer heureux de
cette prometteuse réussite. Il n'y avait qu'à voir le comportement sportif de
tous les joueurs, un constat qui confirme la bonne réputation de ce sport -
dont certaines mauvaises longues affirment qu'il est dangereux. C'est bien sûr
complètement faux et toutes les statistiques le prouvent. En revanche, l'état
d'esprit qui prévaut dans le rugby est certainement digne d'éloges, ce que l'on
ne retrouve pas dans d'autres disciplines. Chez les acteurs, on a senti ce
caractère «joueur» propre aux Algériens, ce qui a fait dire à un spécialiste
«qu'il y a de la qualité».
L'autre grosse
satisfaction demeure la présence de plusieurs férus de la discipline d'Arzew,
de Tiaret et de Béchar qui, dossiers en mains, sont venus s'enquérir sur les
possibilités de création de clubs. Comme on le voit, ce tournoi marque la
naissance du rugby, une discipline qui gagnerait à être reconnue et appréciée.
Le défi lancé par Benmaâmar, Benhassan et leurs collègues est en passe d'être
brillamment relevé.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adjal L
Source : www.lequotidien-oran.com