Algérie

Tournoi de l'UNAF U17: En deçà des attentes



Franchement, à propos de ce tournoi international de l'UNAF (U17), qui s'est disputé au stade de Dar El-Beïda, on s'attendait à un spectacle attrayant vu qu'il s'agissait d'une catégorie charnière chez les jeunes, dans un tournoi censé être de bon niveau, à défaut d'atteindre les sommets.Or, en fin de compte, seule l'Egypte a été à la hauteur. Pour les observateurs, cette consécration n'est nullement une surprise car le tournoi a fait l'objet d'une planification ayant débuté il y a quelques années par la fédération égyptienne au bénéfice des catégories jeunes.
D'ailleurs, la différence est apparue clairement par rapport aux autres formations participantes dans tous les domaines, surtout celui de l'organisation tactique.
En Egypte, une formation pointue est dispensée aux capés de toutes les sélections nationales. Face donc à ce super favori, les quatre autres équipes ne pouvaient que viser la seconde place, très loin derrière les jeunes Pharaons.
Les observateurs auront relevé un constat qui, à lui seul, mériterait un débat. C'est celui du gabarit de la plupart des joueurs, un paramètre qui semble avoir séduit les sélectionneurs. Il n'est pas question ici de minimiser les atouts liés au gabarit dans de tels tournois de jeunes, mais point trop n'en faut. En effet, et à titre d'exemple, le meilleur élément de l'équipe de Libye était un milieu de terrain de petite taille. En dépit donc de la présence de joueurs de gabarit appréciable, le niveau s'est avéré en deçà des attentes, les exécutants ayant, si l'on peut dire, les défauts de leurs qualités, comme le manque de créativité et la lenteur d'exécution. Pour mieux expliquer l'absence de beau jeu, il y a lieu de prendre en compte le «virus de la championnite» spécifique à ce genre de compétitions de la part des responsables techniques et des encadreurs, tous soucieux de « justifier » leur participation à ce rendez-vous international.
Grosso modo, voilà pourquoi ces formations n'ont pas répondu à l'attente des amoureux de bon football. Ces derniers pensaient, peut-être, que ces jeunes allaient exprimer les qualités innées dans cette tranche d'âge. Disons que le niveau s'est avéré inégal selon les formations, et seule celle d'Egypte a justifié sa réputation. La plus grande déception aura été cette confrontation de vendredi après-midi Libye-Tunisie, où on a eu droit à un spectacle indigeste. C'est simple, c'était tout sauf du football de la part, il faut le souligner, d'équipes nationales censées réunir les meilleurs éléments de chaque pays. Jeu à l'emporte-pièce, dégagements puissants, duels acharnés, nombreuses chutes, coups de coude lors de l'exécution des balles arrêtées, ont compliqué la tâche des arbitres.
Bref, on a assisté à tous les ingrédients d'un faux réalisme probablement d'importation. Donc, face à une telle parodie, on est bien obligés de se poser des questions : est-ce que ce sont bien les meilleurs joueurs qui se trouvaient à Alger ' Est-ce que les entraineurs ont effectué correctement leur travail ' Les capés présents à Dar El-Beïda ont-ils bénéficié d'une réelle formation de base ' Car, il faudrait être vraiment chauvin ou de mauvaise foi pour ne pas reconnaître la faiblesse de ces jeunes U17, une catégorie charnière très importante dans leur futur parcours.
Il va sans dire que ces critiques ne vont pas être appréciées par les parties intéressés. Qu'importe, notre mission n'est pas seulement de tresser sans raison des lauriers injustifiés, mais de souligner les carences criardes de ces jeunes qui, hormis quelques rares individualités, auront des difficultés à se tracer un avenir dans le football. Du moins, c'est notre avis et nous l'assumons entièrement.


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