Le Premier ministre Abdelmalek Sellal devait achever mercredi dans l'est du pays une nouvelle étape de ses nombreux déplacements dans les régions en affinant une vision doctrinale qu'il semble vouloir, à sa manière, imposer en vue de rendre plus visible le programme présidentiel de développement : l'Etat est là, plus présent que jamais dans ses fonctions naturelles d'aide, de régulation et de contrôle mais la société doit, à son tour, s'organiser davantage pour pouvoir régler ses problèmes.C'est sans doute une des significations phare à donner, considère-t-on, aux multiples interventions de M. Sellal au cours de ses visites d'inspection dans le pays profond, à travers des messages brefs et clairs faits de mots simples et d'adages populaires et dont la finalité est, manifestement, de tenter un travail de pédagogie mobilisatrice.
Pour le chef de l'Exécutif, il s'agissait à chaque fois de dire qu'il n'y a de salut que dans l'accélération 'dans l'ordre et la concertation citoyenne' de l'application d'un programme voulu par le président Abdelaziz Bouteflika et destiné simplement à améliorer le quotidien des Algériens par la satisfaction de ces besoins essentiels que sont la santé, la route, l'eau, le logement ou l'école, le tout étant en retour créateur d'emploi, de richesses et d'avenir.
Aux personnes qui lui exposaient leurs difficultés individuelles ou collectives dans l'espoir d'une solution qui viendrait d'en haut, M. Sellal n'a pas manqué en effet de les rappeler à leurs responsabilités de citoyens en les invitant à se regrouper au sein de n'importe cadre associatif légal pour défendre au mieux leurs intérêts au lieu de miser sur une hypothétique assistance publique.
C'est ce à quoi il a exhorté, à titre d'exemple, les mécontents d'un quartier précaire de Khenchela, des étudiants de la même ville impatients de progresser dans leur cursus universitaire, et même des apiculteurs, exhortés à se regrouper en coopérative ou en association pour mieux négocier leur produit.
Dans la même logique de sensibilisation au respect des normes et règles régissant toute société normalement constituée, il est arrivé au Premier ministre de rappeler des évidences comme à ces étudiants qui lui demandaient de l'aide pour accéder au Magister et auxquels il a tenu à préciser la nécessité, pour cela, "d'obtenir la moyenne de note nécessaire".
L'université en tant que vecteur incontournable de développement autonome, il en était beaucoup question au cours des escales de M. Sellal qui a parlé tour à tour d'extension de l'université, d'amélioration des conditions pédagogiques, de soutien à apporter aux diplômés du supérieur dans la vie active ou encore de priorité à donner à l'enseignement des sciences et de technologies pour "donner à l'économie algérienne sa véritable place dans l'économie mondiale".
S'il a tenu à rappeler certaines nécessités des temps modernes pour permettre au pays de se développer et de s'intégrer intelligemment au monde d'aujourd'hui, le premier responsable du gouvernement, partout où il est passé, n'a pas été avare de promesses à préserver la paix et la stabilité retrouvées, à améliorer les services publics de proximité, à préserver les terres agricoles contre l'avancée du béton, à lever les entraves à l'investissement...
Plus concrètement, ces engagements sont accompagnés de programmes complémentaires de développement par wilaya dotés d'enveloppes substantielles destinées au financement de projets hautement sensibles comme l'habitat, les travaux publics ou l'hydraulique.
Côté directives, le Premier ministre n'a pas hésité à aller dans le détail comme lorsque, à Sétif, il a ordonné la construction de nouveaux stades de football dans le respect des normes internationales c'est-à dire, a-t-il insisté, "en forme de coquille".
Le "style Sellal" c'est aussi son franc parler lorsqu'il dénonce des "agglomérations bétonnées" en lieu et place de villes nouvelles "aptes à créer de la vie et de l'espoir et non pas à susciter amertume et dégoût".
"Nous sommes ici pour écouter les doléances des citoyens et tenter de répondre à leurs préoccupations", a répété le Premier ministre au cours de ses tournées en province, avec cette précision, ajoutée hier mardi à Khenchela, qu'il n'était pas là pour "faire campagne", dans la perspective des échéances politiques qui attendent le pays.
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Posté Le : 13/11/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz