Algérie

Tournée de George W. Bush au Moyen-Orient



Un accord de paix avant début 2009 ? Un accord de paix israélo-palestinien exigera de chacune des deux parties des « concessions politiques douloureuses », a averti, jeudi, George W. Bush, poursuivant sa tournée au Proche-Orient par une visite sans précédent en territoire palestinien, à Ramallah (Cisjordanie). Le président américain a notamment réclamé la fin de l?occupation militaire israélienne, selon Associated Press. « Il est à présent temps de faire des choix difficiles », a déclaré M. Bush à l?issue de sa visite à Ramallah, où il a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas et où il a évité de s?arrêter devant la tombe du défunt Yasser Arafat. Le chef de la Maison-Blanche s?était entretenu la veille à Al Qods occupée avec les dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Ehoud Olmert. M. Bush, qui avait jusqu?à présent évité de s?impliquer personnellement dans ce dossier, a désormais « bon espoir » de contribuer à la conclusion d?un accord de paix israélo-palestinien d?ici la fin de son mandat début 2009. Il s?engage à « tout faire » pour y parvenir et retournera au Proche-Orient « au moins une fois, peut-être plus » d?ici l?an prochain, selon son conseiller à la sécurité nationale Stephen Hadley. Depuis Ramallah, le président américain s?est dit convaincu que les leaders des deux parties comprennent « l?importance de deux Etats démocratiques vivant côte-à-côte » en paix, notant qu?il disposait d?une année pour y contribuer. « J?ai une échéance, j?ai douze mois », a-t-il dit. M. Bush a ajouté que « la question territoriale doit être décidée par les deux parties, mais je crois qu?un accord de paix nécessitera des ajustements agréant la ligne d?armistice de 1949 pour tenir compte de réalités et assurer que l?Etat palestinien sera viable et continu ». Le chef de l?exécutif américain s?en est pris au Hamas qui contrôle depuis juin dernier la bande de Ghaza. Elu pour améliorer le sort des Palestiniens, le Mouvement de la résistance islamique ne leur a apporté que des « souffrances », a-t-il affirmé. Pour sa part, le Hamas a affirmé hier qu?il ne serait pas engagé par un éventuel accord de paix que le président Abbas signerait avec Israël. Selon un porte-parole du gouvernement du Hamas, Ismaïl Radwane, le mouvement est prêt tout au plus à accepter « une trêve » avec Israël en contrepartie « d?un retrait israélien complet des territoires occupés en 1967, y compris Jérusalem, du retour des réfugiés, de la libération des prisonniers, du démantèlement des colonies et de la création d?un Etat palestinien jouissant d?une pleine souveraineté ». A Ramallah, le président américain a, par ailleurs, employé un terme connoté politiquement, « occupation », pour appeler à la fin du déploiement militaire israélien en territoire palestinien. M. Bush faisait allusion à la Cisjordanie, selon le porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe. « Le point de départ pour des négociations sur un statut permanent (...) apparaissent claires. L?occupation qui a débuté en 1967 » après la Guerre des Six Jours « doit prendre fin. L?accord doit établir la Palestine comme patrie des Palestiniens, tout comme Israël est la patrie du peuple juif », a fait valoir George W. Bush. Il a appelé mercredi les Israéliens à démanteler les implantations « illégales » de colons juifs en territoire palestinien. La ministre américaine des Affaires étrangères, Condoleezza Rice, avait auparavant souligné de son côté que Washington s?opposait « depuis le tout début » au projet d?israélien d?implantations à Jérusalem-Est, qui attise les tensions avec les Palestiniens. Le président palestinien Mahmoud Abbas exige l?annulation du projet annoncé début novembre, qui porte sur la construction de 307 nouvelles habitations à Har Homa, un quartier de Jérusalem-Est faisant partie d?un ensemble de quartiers juifs où vivent environ 180 000 Israéliens. M. Bush, qui a brièvement visité l?Eglise de la Nativité à Bethléem (Cisjordanie) après son déplacement à Ramallah, devait achever hier son séjour en Israël en se recueillant au Mémorial de la déportation de Yad Vachem, avant de poursuivre sa tournée qui l?emmènera également, jusqu?au 16 janvier, au Koweït, à Bahreïn, aux Emirats arabes unis, en Arabie Saoudite, et en Egypte.


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