Tourisme responsable

L'on a presque toujours reproché aux pouvoirs publics de ne pas faire dans une vraie promotion du tourisme de masse à bas prix, comme le font nos voisins. Si l'Algérien a le droit à des vacances dans son propre pays, le tourisme est avant tout une question de culture, de savoir-vivre avant qu'il ne soit une affaire de sous. Mais comment concilier soif d'évasion et respect de l'environnement ' Les images désolantes venues des villes touristiques du sud et du grand sud du pays au lendemain des fêtes de fin d'année, nous renseignent, si besoin est, sur cette «tare» tenace qui nous colle à la peau, celle de n'accorder aucune importance à la préservation de l'environnement et la propreté des lieux, restés loin de la main coupable de l'homme.Faut-il désespérer de voir l'Algérien vivre en bonne intelligence avec Dame Nature, mais aussi respecter les règles élémentaires de la vie en commun ' Tournant en boucle sur les médias sociaux, les images qui sapent le moral, sont là pour nous faire prendre la mesure du fossé qui sépare nos compatriotes de la parole, forcément facile, de l'acte toujours difficile à traduire en des faits concrets sur le terrain cahoteux de la réalité. Avec ces quintaux de détritus en tous genres abandonnés sur place, la ville-palmeraie de Taghit affichait une bien triste mine au lendemain du réveillon. Pourtant, les touristes nationaux aiment bien visiter ces lieux paradisiaques pour fuir les bruits et l'air vicié des grandes villes du nord du pays.
A rebours de ce comportement négatif du touriste algérien, le gouvernement multiplie les initiatives, d'abord pour promouvoir la destination Algérie avec l'introduction du visa d'entrée à l'arrivée des touristes étrangers se rendant dans le sud et le grand sud du pays, mais aussi pour développer le tourisme domestique et faire tourner les infrastructures hôtelières presque vides pendant une bonne période de l'année. L'Algérie a de nombreuses richesses à offrir, tant sur le plan culturel que naturel.