Le développement des infrastructures maritimes et du tourisme nautique en Algérie figure parmi les priorités des programmes sectoriels propres aux ministères des Travaux publics et du Tourisme.
Disposant d’un énorme potentiel touristique, les côtes algériennes, longues de pas mois de 1200 km, sont loin d’être exploitées. Une situation à laquelle les pouvoirs publics veulent remédier à coups d’importants projets d’investissement qui sont à même de rentabiliser socialement et économiquement nos côtes maritimes. La construction des ports de plaisance, appelés aussi marinas, fait partie justement des techniques modernes de l’exploitation des zones côtières. Pour le cas de l’Algérie, une étude d’avant-projet d’infrastructure pour le développement du tourisme nautique en Algérie, réalisée par la société croate d’ingénierie et de construction INGRA et présentée hier lors d’une journée d’étude, a conclu à la possibilité de construire plusieurs marinas d’un standard international tout au long des 1200 km de côtes. Plusieurs ports ont été visités par les experts de la société INGRA, dont ceux de Tipaza, d’Oran de Ghazaouet et d’Alger. A l’exception d’un seul port de plaisance, celui de Sidi Fredj, l’Algérie demeure à la traîne dans ce domaine, comparée à ses voisins tunisien et marocain. Afin de rattraper ce retard, un avant-projet d’aménagement de 11 ports de plaisance et de loisirs à travers le littoral algérien a été annoncé hier par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, et son homologue du Tourisme, Noureddine Moussa, présents à la journée d’étude tenue à l’hôtel El Aurassi et ayant porté sur la présentation d’une « étude d’avant-projet d’infrastructures pour le développement du tourisme nautique en Algérie et ses promesses ». Un avant-projet auquel la société Ingra a affiché un grand intérêt pour sa réalisation. Présente en Algérie depuis 1978, la société croate, souligne sa vice-présidente, Jasna Ludviger, a une grande expérience dans la réalisation de ports de plaisance en Croatie. Plus de 800 projets d’investissements ont été réalisés par INGRA, souligne la responsable. En plus du côté touristique, le ministre des Travaux publics a fait remarquer que « le projet des 11 futures marinas est générateur de richesses et d’emploi », ajoutant, par ailleurs, « qu’il permettra de protéger le littoral des extensions anarchiques et de protéger aussi le domaine public maritime tout en contribuant à promouvoir le tourisme ». M. Ghoul a expliqué que « c’est un projet qui prendra en compte, somme toute, les volets socioéconomique, environnemental et celui de la préservation du patrimoine ». De son côté, le ministre du Tourisme, Noureddine Moussa, a indiqué que « la plupart des 22 études réalisées par son département sur l’expansion des zones touristiques ont prévu la construction de marinas ». Le ministre a insisté sur la construction de marinas considérant que « le tourisme d’aujourd’hui et de demain est exigeant » et qu’il faudra, a-t-il estimé, « préparer, dès à présent, l’avenir de l’Algérie touristique ». M. Moussa a également mis l’accent sur le travail de concertation et de coordination entre différents secteurs, notamment avec celui des Travaux publics, pour la réalisation des projets de marinas.
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Posté Le : 17/07/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Salah Slimani
Source : www.elwatan.com