Tourisme : Les déboires d'un investisseur avec l'administration

L'investissement touristique reste otage des lenteurs bureaucratiques. Un cas de figure peut illustrer à lui seul le véritable parcours du combattant auquel se livre l'investisseur.Yacine Choubane s'est investi dans un projet ambitieux, un complexe touristique au bord de la mer entre Corso et Boumerdès. Hôtels et bungalows, piscine et accès à la mer, salle des fêtes et restaurants. Mais des projets d'extension attendent le bon vouloir d'un mastodonte appelé Administration. «L'absence d'accompagnement du ministère du tourisme, les rejets de dossiers de travaux supplémentaires par le guichet unique ou par la Duch ou, pire, les lenteurs bancaires pour l'octroi d'un crédit nous découragent à concrétiser une réalisation touristique concurrentielle.» En clair, pour modifier une simple toiture indispensable lors de l'aménagement d'un ascenseur, il a été obligé d'introduire un dossier dans le but d'obtenir un plan visé soit par la mairie et/ou par la Duch. Son attente a pris des mois.
En vain. «Il a fallu le hasard d'une visite du wali pour que mon problème soit enfin réglé.» Sinon, il aurait attendu plus longtemps comme il l'a fait pour le crédit auprès de la BADR ou le certificat de conformité. De même, pour l'environnement extérieur. Oued Corso dont le complexe Albatros Beach est riverain est source de désagréments.
Malgré l'instruction donnée aux responsables de l'hydraulique de procéder au traitement, aucune action n'a été menée. Cet investisseur projette de réaliser un autre hôtel de 100 lits, en sus d'autres prestations, et de créer d'autres emplois permanents et saisonniers, si les obstacles bureaucratiques venaient à être levés.
En fait, à travers cet échantillon d'investissement touristique, il est clair que l'environnement administratif et banquier endosse une grande responsabilité dans la situation actuelle loin des normes.
Il n'est plus question seulement d'infrastructures et de nombre de lits mais c'est aussi un ensemble de prestations qui gravitent autour que le citoyen recherche et qu'il apprécie ailleurs, faute de leur existence dans son pays.