Algérie

Tourisme : la beauté du pays ne suffit pas



Tourisme : la beauté du pays ne suffit pas
Contraste - L'Algérie possède un potentiel touristique riche et surtout varié, mais, malheureusement, très peu exploité.
Le tourisme est, pourtant, considéré comme un facteur de très grande importance du développement économique. Les slogans mis en branle par les pouvoirs publics n'ont pas manqué. «Algérie touristique», «Tourisme de qualité», «Sahara, avenir touristique»..., ces écriteaux ne peuvent être assimilés, en effet, qu'à l'expression d'une bonne intention, non suivie d'une politique de développement à moyen et long terme de ce secteur qui fait le bonheur de plusieurs pays à travers le monde.
Comparée aux pays voisins (Maroc et Tunisie), où l'activité touristique est en plein essor, le tourisme dans notre pays, qui dispose pourtant d'un potentiel beaucoup plus important, avance à pas de tortue. Selon des études menées dans ce sens, l'Algérie détient, comparativement à ces deux pays, 30 % de plus en termes de vestiges romains, 40 % de plus en matière de sources thermales, en sus des richesses inestimables concernant le Sahara et les régions montagneuses. Il suffit de voir les centaines de milliers d'Algériens qui vont dans ces pays pour se rendre compte du retard flagrant enregistré en termes de développement touristique. C'est dire que l'Algérie n'arrive non seulement pas à attirer un nombre important de touristes étrangers, mais a échoué même à satisfaire ses propres citoyens. Combien d'Algériens voudraient passer leurs vacances dans les différentes régions du pays, mais en sont dissuadés faute de structures d'accueil et d'offres conformes à leur pouvoir d'achat ' Aujourd'hui, il s'avère que même les jeunes désirant «vadrouiller» dans leur vaste beau pays sont confrontés au problème de manque de structures à des prix raisonnables, alors que durant les années 1970 et 1980, les auberges des jeunes permettaient à une certaine frange de visiter tout le pays. La valorisation des atouts touristiques ne se limite pas aux milliards de dinars injectés dans le cadre des différents programmes de développement de ce créneau mais nécessite, avant tout, d'avoir un plan d'action cohérent. «Ce n'est pas par la construction de grands hôtels qu'on développe le tourisme algérien. Ce secteur est tributaire également de la fluidité de la circulation routière, de la disponibilité de moyens modernes de transport, de la mise en 'uvre de programmes d'animation culturelle, l'élaboration d'un plan de communication efficient...Or, à l'heure actuelle, il n'en n'est rien de tout cela. Dans ce secteur, mettre la charrue avant les b'ufs ne mène à rien», explique un cadre supérieur dans un organisme public du tourisme, sous le couvert de l'anonymat. «Il est plus que jamais temps de se mettre au travail, en profitant des importantes réserves de change dont dispose le pays. Car l'investissement dans ce secteur assurera une rentabilité pérenne et sans risque aucun. J'estime que si les potentialités sont exploitées convenablement, l'apport du tourisme peut aller, à moyen terme, jusqu'à 15 % du PIB», ajoute notre interlocuteur.


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