Tourisme en Algérie Smaïl Mimoune : 'Priorité à la qualité de service"

L'évaluation de la 1re étape du plan d'orientation de l'aménagement touristique aura lieu à la fin 2014.
Les experts affirment que l'année 2012 connaîtra un flux de 1 milliard de touristes à travers le monde contre 980 millions en 2011, et ce, nonobstant les incidences de la crise économique et financière.
Les études prospectives parlent de 1,4 milliard de touristes à l'horizon 2020. Aussi, 1 emploi sur 10 est créé dans le secteur du tourisme à travers le monde. Quelle est la part de l'Algérie dans ce gigantesque marché ' Quasiment nulle, et ce, pour très longtemps encore. Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, reste pourtant optimiste sur l'avenir et étaye ses propos en se basant sur l'amorce de la politique gouvernementale en la matière.
Dans un entretien accordé récemment à l'APS, le ministre commence d'abord par rappeler ce que fut le secteur après l'Indépendance et son apogée dans les années 1970 expliquant que ce fut là le 'fruit d'un important plan de relance du secteur adopté en 1966 qui a permis la réalisation des plus grands complexes touristiques et des plus importants établissements hôteliers le long du littoral, au niveau des Hauts-Plateaux et dans le Grand-Sud. Il a aussi donné naissance à des représentations de la destination Algérie à l'étranger et permis l'instauration d'un système efficient de formation à travers la création de l'Ecole supérieure d'hôtellerie à El-Aurassi et des centres de Boussaâda et de Tizi Ouzou". Ce n'est, donc, qu'au milieu des années 1980 que le secteur a commencé à perdre de son éclat en s'écartant du professionnalisme sans perdre de vue la décision des autorités de l'époque de geler tout investissement dans la réalisation d'infrastructures hôtelières et le recul du niveau des prestations offertes par les établissements publics.
Pour retrouver cette position privilégiée, le 1er responsable du secteur reconnait qu'il faut consentir davantage d'efforts à plus forte raison que ce secteur contribue de manière efficace aux équilibres financiers. 'Le tourisme n'est plus une activité de loisirs à caractère économique limité. Le secteur s'est érigé en une industrie à part entière capable de faire concurrence aux plus grandes industries telle l'industrie automobile", a déclaré le ministre, insistant sur l'application du plan de qualité. En ce sens, il est prévu la réalisation de 763 projets touristiques déjà approuvés par son secteur avec une enveloppe financière globale de 410 milliards de DA.
Il est également question de lancer une large opération de modernisation et de réhabilitation des établissements hôteliers publics et d'élaborer la carte de formation et engager la coopération avec l'Union européenne pour l'élaboration d'une stratégie de marketing et la mise en 'uvre du plan de la qualité touristique de l'Algérie.
Il est fait mention aussi de la relance, cette année de la Fédération nationale des offices du tourisme et la création de la Fédération nationale des hôteliers qui sont considérées avec la Fédération nationale des agences de tourisme et de voyages, le syndicat national des agences de voyages et de tourisme comme partenaires sur le terrain pour l'application des décisions prises. 'Mais, malgré ces signes positifs, nous sommes encore au début du chemin et beaucoup de travail reste à faire" reconnaîtra le ministre précisant que 'l'année 2014 marquera la fin de la première étape de la mise en 'uvre du plan d'orientation de l'aménagement touristique, nous procéderons alors à l'évaluation de cette opération". Smaïl Mimoune, qui soulignera la nécessité de soutenir et d'accompagner les investisseurs, a abordé, par ailleurs, le secteur de l'artisanat soutenant qu'il est complémentaire à celui du tourisme. Il citera alors toutes les avancées en plus d'un plan complémentaire devant être adopté prochainement par le gouvernement.
Il est question de revoir la règlementation sur certains dossiers et d'alléger les conditions d'enregistrement dans le registre de l'artisanat et des métiers, de simplifier le dossier de la radiation, de revoir la réglementation du travail à domicile et le travail instable afin de consolider la capacité de créer des activités.
N S