Algérie

Tourisme dans le sud


Ghardaïa veut montrer la voie Le ministre du Tourisme, Mohamed-Seghir Kara, a ouvert hier matin, à Ghardaïa, la première rencontre régionale sur le tourisme des wilayas du Sud. Neuf wilayas, en comptant celle de Ghardaïa, sont représentées par une centaine de participants : des hôteliers, des restaurateurs et des gérants d?agences de voyages. Sur le thème du « Tourisme, facteur du développement local », ils devront établir des recommandations pour le développement du tourisme saharien à la suite d?une série d?ateliers organisés au siège de la wilaya. Le ministre a précisé que cette rencontre s?inscrivait dans la continuité du premier Festival du tourisme saharien qui a eu lieu à Tamanrasset du 29 décembre au 1er janvier derniers. D?autres rencontres de ce type sont d?ores et déjà prévues afin de rassembler les acteurs du tourisme des autres régions algériennes : le 25 janvier à Sétif pour l?Est, le 30 janvier à Aïn Témouchent pour l?Ouest et le 1er février à Tizi Ouzou pour le Centre. Enfin, une rencontre nationale devrait se tenir lors du prochain Salon du tourisme (SITEV) prévu en mai 2005. La délégation ministérielle a profité de l?occasion pour visiter, en compagnie du wali, les infrastructures hôtelières de la ville de Ghardaïa. « Ghardaïa a été pendant longtemps un carrefour touristique important. Le nombre de visiteurs a beaucoup diminué dans les années 1990, mais depuis un an on observe une reprise de l?activité touristique », indique le wali. « J?ai d?ailleurs réuni les opérateurs du tourisme il y a un an pour donner un nouveau souffle au secteur. Nous espérons profiter de l?agrandissement de notre aéroport amené à devenir un véritable hub qui desservira tout le Sud. Chaque année, en mars, dans le cadre de la promotion touristique, nous organisons la fête du tapis, où l?on expose l?artisanat et les traditions de notre région. Attirer des touristes passe aussi par la rénovation de certains hôtels. » C?est le cas du futur hôtel M?zab, ex-Rostemides, pour lequel la wilaya a reçu une enveloppe de 57 milliards de centimes. Cet hôtel, autrefois majestueux, a été conçu par l?architecte français Fernand Pouillon. Il offre une vue imprenable et panoramique sur le ksar de Ghardaïa, et son architecture fait partie du patrimoine de la ville. Inauguré en 1976, il a été fermé en 1994 à cause de la dégradation avancée de ses installations. Que du traditionnel Les travaux devraient débuter en mars et durer un an. Objectif : remettre à neuf les installations, rafraîchir les superbes bâtiments dans le style et les couleurs de la région et en faire un véritable trois étoiles de standing doté de 150 chambres. Selon Rabah Abdelwahab, directeur du tourisme de la wilaya de Ghardaïa, la ville « compte 24 hôtels opérationnels, dont 5 classés ». « Nous souhaitons encourager l?investissement privé pour augmenter le flux touristique. Dans ce cadre, 18 projets émanant de privés sont prévus, dont 6 sont déjà en construction », explique-t-il. Précisant que la ville compte 8 offices communaux, 7 associations touristiques et que le flux touristique annuel tourne autour de 3500 visiteurs. « Dans les années 1980, il y avait plus de touristes dans les rues que d?autochtones ! », indique Mohamed Khalef, président-directeur général de l?Entreprise de gestion touristique (EGT) de Ghardaïa. « Nous avons tout pour accueillir les touristes : l?aéroport, les hôtels, les produits touristiques... Le problème, c?est que l?Algérie est toujours classée zone à risque. » Résultat : le plus grand hôtel de la ville El Djanoub, qui possède 300 chambres et tout le confort nécessaire, reste parfois vide pendant plusieurs mois de l?année, en dehors de la saison touristique qui court d?octobre à mai. Pour le directeur du tourisme : « Les touristes étrangers préfèrent dormir dans des maisons traditionnelles plutôt qu?à l?hôtel. A Ghardaïa, il y a 5 maisons traditionnelles gérées par des agences de voyages. » Illustration avec l?auberge-caravansérail gérée par Bougali Toufik (agence M?zab Tours), qui se trouve en plein c?ur de la palmeraie de Beni Izguen, l?une des cinq villes millénaires de la vallée du M?zab. Terrasses blanchies à la chaux, citronniers, orangers... Le lieu, vraiment paradisiaque, possède 23 chambres et une capacité d?accueil de 40 personnes. Il a été rénové récemment en respect total avec l?environnement et la culture mozabite. Les chambres sont dépouillées et possèdent des cheminées. Les repas sont cuisinés par des femmes de la ville et apportés tous les jours par camions. Que du traditionnel ! Une formule qui devrait plaire aux touristes étrangers, comme l?espèrent tous les professionnels du tourisme de la wilaya qui n?attendent plus qu?eux pour travailler.
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