Algérie

Tourisme - culture,non souhaitable dispersion Réhabilitation du chemin touristique à Constantine


Tourisme - culture,non souhaitable dispersion                                    Réhabilitation du chemin touristique à Constantine
Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili

Officiellement, c'est le gros challenge des pouvoirs publics locaux. Calquer, dans un premier temps, le pas de l'activité touristique sur celle économique. Résultat de la combinaison : l'écotourisme. Ça n'a jamais marché malgré toutes les cogitations possibles de ces cinq dernières années et surtout des grandes résolutions pompeusement prises par les responsables locaux et évidemment jamais concrétisées.Pour la ville de Constantine, l'année 2012 devrait être celle du tourisme, notamment avec la réhabilitation du fameux chemin touristique qui fait tellement saliver les «spécialistes » et autres nostalgiques de la grande balafre naturelle que sont les gorges du Rhumel, l'oued qui y serpente, les bains romains, etc.Tant mieux donc, puisque le projet est autant culturel que touristique. Et c'est pour cette raison que nous avons pris attache avec le directeur de la Culture d'une part et, en l'absence de celui du Tourisme, avec une responsable - cadre de la direction au fait du projet - pour tenter de savoir comment vont se coupler les actions afin d'assurer la cohérence de cette importante mesure.M. D. Foughali, le directeur de wilaya de la Culture est toujours réceptif à toute proposition, initiative, sollicitation qui contribuerait à mettre en valeur l'administration qu'il dirige et pour cela, il n'a jamais hésité à l'investir en mettant en branle tous les moyens possibles. Et il le confirme quand la question lui est posée, «sauf, dira-t-il, qu'exception faite de la commémoration de la journée internationale du Tourisme, jamais l'organisme concerné ne nous a fait part d'un souhait ou d'une proposition qui iraient dans le sens d'actions conjointes visant à développer en commun tourisme et culture». Toutefois, notre interlocuteur insistera encore une fois sur son entière disponibilité à rattraper le temps perdu et à partir sur de nouvelles visions.
Une minute plus tard, on posait la problématique à la direction du Tourisme. Car, il faut préciser que les deux directions occupent le même bâtiment, se situent au même niveau et ne sont séparées que par un couloir d'une vingtaine de mètres. Paradoxalement, il n'existe aucune coordination ni communication entre les deux. Cela nous est superbement et franchement confirmé par une ingénieure s'exprimant à la place du directeur momentanément absent. «A vrai dire, il n'existe aucune coordination entre la direction du Tourisme et celle de la Culture. En fait, nous avons un projet pour 2012 pour lequel tout contribuerait à les associer pratiquement dans un mouvement naturel. Il s'agit du réaménagement et de la réhabilitation du chemin touristique que tout Constantinois connaît et dont il s'enorgueillit. A titre personnel, je ne me résous pas à l'idée que ce projet puisse être conduit et aboutir sans l'implication de la direction de la Culture qui doit certainement disposer de toutes les informations, archives, témoignages et surtout de la proximité de compétences humaines à même d'aboutir à quelque chose de cohérent, de durable pour ne pas dire d'éternel en ce sens que le chemin touristique fait partie de la mémoire vive de la population», dira-t-elle.Il est vrai que le parcours situé sur le flanc des gorges et qui va du pont du Diable à l'entame du canyon jusqu'au pont des chutes est une pure merveille architecturale du début du siècle ; il permettait à ceux qui le longeaient de côtoyer et lorgner en direct, non sans sensations fortes, la furie des eaux du Rhumel dont le lit très accidenté créait un amalgame sonore et visuel extraordinaire selon les témoignages fournis par les personnes âgées qui gardent encore le souvenir de ces ballades. Celui-ci (le chemin touristique) est d'ailleurs l'un des plus grands regrets des expatriés français et ceux à qui l'opportunité est donnée de revenir en qualité de touristes dans la ville des ponts mettent un point d'honneur à essayer de le revoir, quitte à se contenter des seuls très maigres vestiges.
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