Algérie

Tourisme: c'est la «casse»!


A la bonne heure! Le secteur du tourisme vient, enfin, d'être gratifié d'une des meilleures décisions qu'il pouvait espérer. En annonçant des réductions de tarifs sur les séjours et même sur les vols en faveur du tourisme saharien, les responsables du secteur ont eu l'intelligence de défier toutes les lois commerciales en usage jusque-là. On ne solde qu'en fin de saison, mais casser les prix en haute saison du tourisme saharien relève de l'initiative et de la création qu'il est toujours agréable de voir ressurgir dans notre pays. Ne pas se contenter des vieux réflexes mais adapter nos moyens à nos objectifs, c'est tout le mérite de cette nouvelle «feuille de route» donnée à notre tourisme. Tandis que le directeur général du tourisme, Mohamed Bachir Kechroud, annonçait la décision de réduire les tarifs sur le segment saharien de notre tourisme, Air Algérie lui a emboîté le pas en s'alignant avec des réductions jusqu'à 50% sur ces vols. Il est heureux de constater que l'occasion a été très bien choisie. En cette période d'hiver et de fêtes de fin d'année, l'attraction du Sud algérien est au summum de son potentiel. C'est donc le moment ou jamais de faire le geste qu'il faut pour attirer le plus de touristes nationaux vers cette destination. Peu importe le taux de l'impact qu'aura, au début, cette décision, l'essentiel est dans la mise en route du processus de promotion. L'essentiel aussi est de ne pas faire dans l'éphémère et veiller à répéter l'opération l'an prochain et les années suivantes. De l'étendre au balnéaire, aux sports d'hiver,... Jusqu'à l'addiction! Jusqu'à voir le touriste algérien «consommer» le tourisme de son pays. L'autre étape qui est le placement du produit sur le marché international pourra se donner le temps et la conjoncture qu'il faudra. On a l'impression que nos responsables ont fini par se réveiller. Notre place sur le marché du tourisme international dépend de ce que nous avons à offrir. Des sites naturels paradisiaques, oui! Un climat de rêve, oui! C'est tout! On s'arrête là, pour l'instant! Il nous faudra travailler sur la qualité et les capacités d'accueil. Il nous faudra, aussi, travailler sur d'autres aspects liés à l'environnement global du cadre de vie sur l'ensemble du territoire national. Sans ces conditions, les touristes norvégiens ou japonais ne viendront pas en masse. La meilleure preuve est que nous n'avons pas capté ne serait-ce qu'une partie du marché perdu par les Egyptiens et les Tunisiens. Donc nous avons du «pain sur la planche» de ce côté-là. Cependant et en parallèle, il y a une forte demande nationale. Elle est encore plus forte après «le Printemps arabe» (Tunisie, Egypte,...) et la crise en Europe (Espagne, Italie, Grèce,...). Fini le rush de nos concitoyens vers l'étranger. C'est pourquoi la décision de casser les prix du tourisme saharien est, on ne peut plus opportune. Sans la concurrence, notre produit touristique retrouve toutes ses chances pour séduire la demande nationale. Un peu comme avec la formule du dumping. Donner à moindres frais au consommateur un produit qu'il ignore totalement en y mettant toutes les chances pour qu'il puisse l'adopter par la suite. Ce qui permettra, dans un premier temps, de maintenir à flot, voire de rentabiliser nos infrastructures touristiques. Et si on continue dans le bon sens, nous atteindrons le réinvestissement et le développement de ce secteur et, par voie de conséquence, tout ce qui va avec. C'est-à-dire, surtout, une qualité toujours plus grande. Encore une fois, la décision de réduction des tarifs sur la destination Sud en cette période de l'année est à saluer. La seule ombre au tableau est qu'on ne trouve aucune trace de cette décision sur le site web du ministère du Tourisme, ni sur celui de l'Office du tourisme. Pourquoi' Si c'est pour éviter d'en informer le plus grand nombre d'ici et de là-bas, c'est réussi!
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