Algérie

Tourisme



254 projets bloqués faute de financement Les investisseurs du secteur du tourisme se plaignent du manque de coopération des banques dans l’accompagnement de leurs projets. C’est ce qu’a indiqué hier le ministre du Tourisme, Noureddine Moussa. Au cours de la cérémonie de signature d’une convention avec la Banque de développement local, le premier responsable du secteur a révélé que pas moins de «250 projets d’investissement dans son secteur sont bloqués faute de financement». Selon lui, le secteur a pourtant engagé d’importants projets qui nécessitent, pour leur réalisation, des sommes d’argent conséquentes. C’est en ce sens qu’une convention vient d’être signée avec la BDL (Banque de développement local). A ce propos, le Premier responsable du secteur dira: «La convention qu’on vient de signer avec la BDL concerne aussi bien les investisseurs privés que publics. C’est la deuxième après celle qu’on a signée en novembre 2005 avec la CNEP banque. Elle concerne les investissements pour la construction d’infrastructures touristiques ou pour leur réhabilitation». Toujours dans ce contexte, le ministre soulignera qu’il existe 353 projets touristiques nécessitant de gros financements. «Ils vont nous permettre de créer 35.000 nouveaux lits qui vont s’ajouter au parc déjà existant estimé à 85.000 lits», expliquera-t-il. De son côté, le ministre des Finances, Mourad Medelci, a appelé solennellement les banques à respecter leurs engagements vis-à-vis de leurs clients en matière de financement des projets. Pour sa part, le président directeur général de la BDL, M. Mohamed Arslane Bachetarzy, estimera que «le secteur du tourisme vient en troisième position après les hydrocarbures et l’agriculture». «Nous savons que le tourisme est un secteur à promouvoir et nous comptons l’accompagner à cet effet», a-t-il déclaré en indiquant que la convention ne limite pas de plafond pour le crédit mais donne un délai de 10 ans pour le remboursement. «Il est aussi important de signaler que les taux d’intérêt varient d’un projet à un autre, suivant son importance. C’est au cas par cas qu’il seront examinés, ensuite nous allons fixer et le délai et le taux d’intérêt», précisera M. Bachetarzy selon qui «même les étrangers peuvent faire la demande pour le financement, car l’objectif de la banque est avant tout de gagner de l’argent mais aussi d’accompagner le secteur dans son développement, et dans la création des emplois». Et d’ajouter que la banque ne fait pas de différence entre un projet au Nord du pays ou sur les Hauts plateaux ou le Sud. Il révélera au passage que le financement des projets touristiques est passé de 250 millions de dinars en 2003 à 1.700 millions de dinars en 2006.


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