Tour international de cyclisme d'Alger : Chebli se pare pour accueillir l'événement

La petite ville de Chebli, située à environ 22 km du chef-lieu de wilaya de Blida, et à 33 km de la capitale, s'est parée de ses plus beaux atours pour l'accueil dans les tout prochains jours de la dernière étape du tour international de cyclisme d'Alger, dont le coup d'envoi sera donné jeudi à partir de Blida, avant d'accueillir le départ d'une autre course de cyclisme, samedi prochain.
Selon les autorités locales, le choix de Chebli pour figurer sur le circuit de ce tour international de cyclisme n'est pas fortuit, et pour cause le nom de cette ville a de tout temps été étroitement lié à ce sport, grâce notamment à son enfant prodigue, le défunt champion international Abdelkader Zaaf, dont la place principale de la municipalité porte aujourd'hui le nom.
La situation stratégique de cette localité de plus de 61 km2, sise en plein c'ur de la plaine de la Mitidja, est l'autre atout ayant plaidé en sa faveur, puisque les cyclistes auront le plaisir de découvrir, tout au long d'un circuit de 6 km, la beauté féerique de la nature environnante faite de véritables jardins d'Eden gorgés d'agrumes aux couleurs du soleil.
Outre son attachement à la petite reine, Chebli porte, également, dans son c'ur l'amour des chevaux et de l'équitation, un sport hérité de l'époque coloniale, et qui n'était pratiqué alors que par les enfants privilégiés des colons qui avaient choisi pour ce faire une ferme de la région, transformée aujourd'hui en un centre équestre spécialisé dans l'élevage des chevaux.
Bien avant l'époque coloniale, la tribu des Ouled Chebel, descendante de la lignée de Tarek Ibn Ziad, conquérant de l'Andalousie, s'était installée dans la région, où elle fut réputée pour son armée de chevaliers et de guerriers.
Une armée dont le Dey Hussein requérait les services pour défendre les côtes algéroises contre les attaques des Portugais, Espagnols et autres Français, en contrepartie d'être exemptés du versement des impôts.
Durant la guerre de libération nationale, Chebli a sacrifié ses meilleurs enfants pour arracher l'indépendance. Quelque 220 chahids de cette région sont tombés au champ d'honneur, au moment où des dizaines d'autres furent torturés et emprisonnés.
Quelques-uns furent même guillotinés à la prison de Barberousse, à l'aide de la guillotine ramenée expressément pour ce faire du Haouch Serkadji de Chebli qui abritait à l'époque turque une prison, dont les vestiges sont encore visibles de nos jours.
Au jour d'aujourd'hui, cette localité de près de 33.000 âmes, avance résolument vers un avenir prometteur grâce aux acquis déjà réalisés dans plusieurs secteurs de développement, dont notamment le sport.
En effet, elle dispose depuis peu d'une piscine olympique équipée, un stade de football, dans la région de Khedam, et de nombreux stades de proximité à Tabinnant, Ben Remdane, et Chebli.
Mais la fierté de cette commune réside dans son Unité de paysagisme et espaces verts (UPEV), opérationnelle depuis 2011, et spécialisée dans la culture hors sol de gazon naturel, destiné au revêtement des terrains de football. Elle est, actuellement, en charge de la pelouse du stade Mustapha Tchaker de Blida.
L'activité de cette unité revêt une importance nationale, car l'Algérie importe le gazon de l'étranger.