Doit-on considérer le bistouri comme une «arme blanche» quand l'intention du chirurgien est de sauver la vie à son patient ' Le gouvernement semble avoir pris très au sérieux la menace d'une quatrième vague, en décidant de rendre obligatoire le pass sanitaire pour l'entrée ou la sortie du territoire national et l'accès à certains espaces, lieux et édifices affectés à usage collectif ou accueillant du public où se déroulent les cérémonies, fêtes et manifestations d'ordre culturel, sportif ou festif, selon les services du Premier ministre.Mais si l'instauration du pass sanitaire ne peut pas être une mauvaise chose face à l'ampleur de la menace, comment se résoudre à accepter ce «mal nécessaire» quand les catégories professionnelles les plus exposées et premiers vecteurs de contamination ne sont pas elles-mêmes vaccinées ' L'exemple le plus édifiant est celui des personnels soignants qui rechignent à se prémunir contre le virus tueur alors qu'ils sont en première ligne de front face à la pandémie, qui fait actuellement plus de 100.000 nouveaux cas en France, du jamais vu, au moment où la vaccination bat son plein au Royaume-Uni. Des professeurs de médecine de renom ont ouvertement exprimé leur incompréhension de voir des médecins vaccinateurs qui ne sont pas eux-mêmes vaccinés. Une aberration qui apporte de l'eau au moulin des antivax qui exploitent le désarroi et les interrogations légitimes d'une partie de la population qui doute des éventuels effets secondaires du vaccin.
La question qui se pose est celle de savoir comment peut-on convaincre le citoyen lambda de recevoir le vaccin quand le médecin qui lui injecte la dose lui chuchote à l'oreille que lui-même n'est pas vacciné. D'autres catégories comme les étudiants ou le personnel de l'éducation nationale ne sont pas prémunis contre le coronavirus, sachant que moins de six millions de personnes sont vaccinées avec les deux doses sur 20 millions projetés d'ici fin décembre. Une situation si inquiétante au point qu'un membre du Comité de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19 a proposé d'exploiter l'aura grandissante de certains joueurs de football pour lancer une campagne pro-vaccination et espérer influencer les «vaccino-sceptiques». Une autre manière de dire que tous les moyens sont bons pour contenir la propagation du mal et surtout pour contenir la quatrième vague qui fonce droit sur nous.
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Posté Le : 27/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com