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Tour d’Algérie à vélo: Défi sportif et challenge écologique



Tour d’Algérie à vélo: Défi sportif et challenge écologique


Faire le tour d’Algérie à vélo. Voilà le défi que se sont lancé quatre jeunes originaires de la ville d’Akbou, deux athlètes, cyclistes amateurs, et leurs deux accompagnateurs. Ce périple, qui se veut un défi sportif et challenge humain, se propose également d’être une campagne de sensibilisation autour des thèmes qui leur sont chers, comme l’écologie, la protection de l’environnement, le tourisme et la nécessité qu’il y a pour tout un chacun de faire du sport, en particulier la pratique du vélo qui a l’avantage d’être non polluant et accessible à tous.

Les slogans choisis pour cette aventure du genre percutants: «Changez vos plans, roulez au sans-plomb», «On avance mieux sans essence», «Aich hyatek, emchi b drajtek», (Vis ta vie à vélo), «Lhu s laaqel, zzu laajel», (Roulez doucement, plantez rapidement) et «Takarust d elkhir, avilo akhir», (Une voiture, c’est bien, un vélo, c’est mieux).

Aimad Idjenaden et Achour Aghroud sont donc partis ce 25 septembre d’Alger à partir du monument Maqam Echahid pour un périple de 7.300 kilomètres répartis sur 75 étapes et 120 jours une moyenne de 100 kilomètres par jour. La logistique est assurée par deux accompagnateurs à bord d’une voiture qui s’occupent des réparations, des repas et de la sécurité. Ils n’ont ni sponsors ni mécènes derrière eux, mais juste une équipe d’amis, comme Karim Maraoui qui anime la page Facebook «L’Algérie à vélo», qui rend compte de leurs activités et donne quotidiennement de leurs nouvelles.

«En plus de son aspect sportif et psychologique, le vélo est un sport complet qui met à l’épreuve tous les membres du corps humain ainsi que les organes vitaux, comme le cœur et le cerveau», affirme Karim.

Le périple est aussi destiné à faire connaître la beauté de l’Algérie et à faire la promotion de ses potentialités touristiques. En dehors de ces aspects, nos deux cyclistes ont à cœur de planter un arbre à chaque étape pour sensibiliser autour de l’écologie et de l’environnement.

«Si tu veux écouter le chant des oiseaux, n’achète pas une cage mais plante un arbre», souligne Karim.

Beaucoup de ceux qui suivent à distance le périple des 4 jeunes à travers leur page Facebook se prennent au jeu et postent des photos d’eux-mêmes ou de leurs proches en train de planter des arbres.

«Et vous, c’est pour quand? Allez-vous planter un arbre ou alors ne pas bouger et rester de marbre?» taquine Karim avec humour.

Ils sont actuellement dans le grand Sud, entre Djanet et Tamanrasset, et doivent faire l’une des étapes les plus dures: 400 kilomètres de piste.

«A l’heure où je vous parle, ils ont parcouru 3.800 kilomètres et en ce vendredi 8 novembre, ils viennent d’arriver à Idles. Ils sont très fatigués et doivent prendre deux ou trois jours de repos», souligne Karim qui vient juste de les avoir au téléphone.

Ce qui réjouit particulièrement les deux cyclistes et leur entourage, c’est qu’ils sont très bien accueillis partout où ils passent. Les gens sont tout aussi surpris qu’admiratifs et leur offrent spontanément le gîte et le couvert, tout en leur prodiguant beaucoup d’encouragements.

Chaque halte est une occasion de visiter les sites historiques de la région, de s’informer de son histoire, puis de sensibiliser autour du recyclage des déchets, l’utilisation des énergies renouvelables et non fossiles, de préserver la nature, de protéger les gravures rupestres, etc.

«Ce périple nous donne l’occasion de voir à quel point notre pays est grand et beau», conclut Karim Maraoui.


Photo: Les deux cyclistes amateurs et leurs deux accompagnateurs se sont lancés dans un périple écologique à vélo ( photo : el Watan )

Djamel Alilat


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