Algérie

Toujours la même spirale



Toujours la même spirale
La majorité des pères de familles se sont fait aidés par leurs épouses ou enfants pour faire les emplettes à l'avant-veille du Ramadhan. Les marchés étaient en pleine effervescence.
Ceux qui se sont réveillés tôt les ont quittés aussitôt. Les bras pleins, les malles des véhicules aussi. Mais les poches vidées. Les plus optimistes diront allégées. En voulant prendre les devants, ils se sont faits prendre. Sans le vouloir, parce que leur égoïsme les a guidés, ils viennent de créer une pénurie artificielle. En deux jours, les chiffres d'affaires des marchands des fruits et légumes ont explosé. Tant mieux pour eux et tant pis pour leurs victimes. A travers le territoire national, ce sont les mêmes scènes. Une information nous a laissés béats dans une ville de l'Est : les marchands conjoncturels de lait ne vendaient pas moins de dix sachets, et certains ont acheté 30 sachets pour mille dinars, soit un sachet par jour pendant trente jours de carême. Le camion frigorifié de vingt tonnes a été vidé en moins de deux heures. Ils ont certainement, comme d'habitude, payé le surplus de huit dinars,au spéculateur pour chaque sachet de lait qui est taxé normalement à vingt-cinq dinars et ils ont reproché à l'Etat tous les griefs du monde en sachant pertinemment que c'est lui qui soutient le prix du sachet de lait. Il est drôle notre peuple, heureusement que ce n'est pas dans sa majorité. La pénurie est alors inévitable, d'ailleurs elle est présente. Pour dire les comportements de nos concitoyens et leur impact sur les prix. Quant à la mercuriale des prix des fruits et légumes, nous avons relevé d'abord que les prix des fruits sont presque identiques à travers tout le pays, sauf dans l'extrême Sud. Nous déduisons que c'est le créneau le plus régulé. Par contre, s'il y a de grands écarts dans les prix de quelques produits pour certaines régions par rapport à d'autres, cela s'explique par la faible quantité proposée ou par son absence. Exemple : les navets, dans les marchés de l'Ouest, sont proposés à plus de 100 DA le kilo, par contre, dans la même région, les carottes, qui valent au détail entre 65 et 8O DA, sont cédées dans la région Centre entre 30 et 50 DA. La tomate de table et de saison vaut à Biskra 3O DA dans le pire des cas et 65 DA à l'Ouest du pays, soit un peu plus du double. Pour les poivrons et piments, cela dépend de la variété. Le seul légume qui affiche pratiquement le même prix partout sont les haricots verts. Pour les viandes rouges, les prix sont presque stables depuis plus de six ans. Par contre, les prix des viandes blanches augmentent durant le mois de Ramadhan et reculent juste après. Sauf que pour cette année, la SGD Proda et l'Onab ont acheté les surplus de productions chez les éleveurs de moutons et de volaille et ils ont constitué des stocks pour d'abord aider les producteurs et les encourager à continuer de produire et ensuite constituer des stocks de régulation pour les périodes dites de pénurie ou de forte demande. Concernant les viandes de volaille, l'Onab a été chargée par le ministère de l'Agriculture de réguler le marché. Depuis le 17 juillet 2011, 250 points de vente ont été ouverts à travers les villes et villages du pays pour proposer du poulet de très bonne qualité, éviscéré et dont la traçabilité est garantie du stade de poussin, au poulet de chair, aux abattoirs et aux frigos présentoirs. Les prix de vente sont garantis dans toutes les régions du pays. A 250 DA le kilogramme pour imposer un référentiel aux prix pratiqués par les marchands de volaille.


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