Toujours là

Du haut de ses 83 années, le chanteur Akli Yahiatène est resté égal à lui-même lors de sa prestation, jeudi dernier, à Tizi Ouzou. Même avec un manque de fraîcheur physique qui ne lui permet plus de rester longtemps debout sur scène, l'artiste est resté égal à lui-même. Une fois de plus, il fait salle comble même si certains spectateurs regrettaient qu'il n'ait rien produit de nouveau. Il reste toutefois un chanteur « mahboub » comme le lui avait témoigné une assistance d'où fusaient des youyous tout au long de la soirée. Durant toute la soirée, Yahiatène chantait à la demande du public. Point de programme spécifique. Mis à part le début du tour de chant avec « Svah el khir fellawan », le reste du programme répondait aux attentes de la salle. Pratiquement tous ses gros titres en kabyle ou en arabe ont été repris, de « Echah echah vghigh athfahmagh » à « ezrigh zine thimichili ». Suivront « Marathmakthigh », « Y a moulat el haïk », « Ayakham », « Tharoumanth », « Arras awal », ou encore une petite escapade dans le folklore marocain. Pour immortaliser ces instants de pur bonheur, de nombreux spectateurs illuminaient la salle de leurs smartphones pour capter pour l'éternité ces moments de partage avec le chanteur et l'orchestre sous la direction de maître Aït Zaïm. Pour clôturer, Akli Yahiatène avait tenté de reprendre sa chanson « Allaalam » avouant avoir oublié certains passages. Et de clôturer avec « Yal manfi » « Mansit l'Iaadani » comme pour dire que ce n'est qu'un au-revoir. Interrogé à la fin de la soirée sur son nouveau produit, Yahiatène nous dira que tout est fin prêt. « Il ne reste plus qu'à rentrer en studio. Quand ' Je ne saurai vous le dire mais il est prêt », dira-t-il. Akli Yahiatène était un homme heureux. Toute sa petite famille était autour de lui notamment son petit-fils Akli, monté sur scène pour le saluer. On sentait un grand-père heureux. Il avait pris l'enfant sur ses genoux tout en lui chantant une comptine.