Les «Ghouts» sont plusieurs fois millénaires. Ils représentent une technique agricole ancestrale, unique au monde, qui doit être protégée.
La culture de la pomme de terre menace sérieusement la pérennité des «Ghouts» à cause de l’exploitation effrénée de la nappe phréatique qui constitue la source principale et unique pour alimenter le palmier dattier en eau selon le procédé de la remontée capillaire.
C’est l’une des principales préoccupations soulevées par les agriculteurs de la région lors de la rencontre scientifique sur la conservation et la gestion dynamique des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), organisée la semaine passée à El Oued.
Deux jours durant, des chercheurs de la station expérimentale de l’Institut national de la recherche agronomique (INRAA) de Touggourt, des universitaires, des cadres du secteur agricole et des ressources en eau, des associations et des agriculteurs ont pris part à cette rencontre consacrée au cas du Système Oasien ou «Ghout».
Le programme de la première journée a été consacré à la présentation des résultats des activités de l’année 2011. Les thèmes abordés au courant de cette journée ont porté sur la biodiversité, la gestion des ressources en sol, la caractérisation des produits agricoles (dattes) et la sauvegarde du savoir-faire local.
Quant à la deuxième journée, elle a été réservée à la présentation des méthodes de prise en charge, au cours de l’année 2012, des questions relatives aux caractéristiques des ressources naturelles, au mode de gestion, à l’inventaire et la cartographie des sols et des ressources hydriques.
Les participants ont, en outre, débattu de l’aspect socio-économique, notamment le volet relatif aux revenus générés par le système «Ghout».
Au terme des travaux de ces deux journées, il est ressorti que le système «Ghout» possède des potentialités inestimables sur le plan de la biodiversité, de la préservation de l’écosystème et un savoir-faire unique en son genre dans le monde, lequel lui a valu une reconnaissance internationale en l’inscrivant comme SIPAM.
Les «Ghouts» sont plusieurs fois millénaires. Ils représentent une technique agricole ancestrale, unique au monde, qui doit être protégée.
De ce procédé légué par la tradition, résulte un fruit d’une rare qualité: la datte du «Ghout» qui est exceptionnelle à tout point de vue.
Signalons que ces journées, ont été rehaussées par la participation du représentant de l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Algérie.
Bachir Bouchekima
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Posté Le : 28/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Bachir Bouchekima
Source : El Watan.com du mardi 27 mars 2012