TOUGGOURT
Nette régression de la typhoïde Malgré la persistance de nombreuses causes des maladies à transmission hydrique, les campagnes de sensibilisation ont poussé la population d?Oued Righ à plus de vigilance en matière d?hygiène. Résultat : une trentaine de cas de typhoïde seulement y ont été enregistrés depuis le début de l?été. Un bilan positif selon les autorités locales et les services sanitaires qui ne baissent pourtant pas les bras. La région d?Oued Righ est, pour rappel, une zone endémique ou une moyenne de 150 cas de fièvre typhique sont recensés chaque année. Elle compte une douzaine de communes réparties sur les wilayas de Ouargla et d?El Oued. L?incidence annuelle est passée de 142 cas en 1997 à 59 cas en 1998, 104 en 1999, 74 en 2000 et 42 en 2001. Les communes comptant le plus de cas sont les plus pauvres, celles où la dégradation de l?hygiène du milieu est la plus visible et où la législation concernant certaines cultures maraîchères est la moins respectée. En plus de la négligence des règles d?hygiène élémentaires par les ménages, les communes du grand Touggourt sont les moins dotées en infrastructures de base, notamment les réseaux efficaces d?eau potable et d?évacuation des eaux usées. La commune de Blidet Amor est de loin la plus touchée avec une centaine de cas l?année dernière et seulement douze en 2004. Son président d?APC dresse un bilan plutôt positif des ces campagnes, notamment pour l?année en cours, où un programme spécifique de lutte contre la fièvre typhoïde est mené depuis plusieurs mois. « Comparativement à l?année dernière où nous avions enregistré plus de 80, nous nous estimons heureux avec une douzaine de cas seulement depuis début de l?été », estime le président de l?APC de Blidet Amor qui redoutait le pire. Par ailleurs, l?étude menée depuis 1997 par le service d?épidémiologie et de médecine préventive du secteur sanitaire de Touggourt montre que les patients viennent de couches sociales à faible revenu et vivent dans des conditions d?hygiène déplorables. Les épidémiologistes relèvent l?insuffisance du contrôle du chlore dans l?eau de boisson stockée dans de mauvaises conditions et sujette à diverses contaminations. Un grand nombre de cas de fièvre typhoïde dépistés sont des fellahs ou proches qui manipulent du fumier d?origine fécale humaine dans l?ignorance totale des notions élémentaires d?hygiène corporelle et vestimentaire.
Posté Le : 24/07/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houria Alioua
Source : www.elwatan.com