Touggourt

Réagissant aux déclarations du wali de Ouargla, les familles des victimes décédées lors des événements ayant secoué la ville de Touggourt, le week-end dernier, sont montées au créneau, mardi en fin d'après-midi, organisant avec beaucoup de peine une conférence de presse.Après moult tergiversations sous prétexte de la peur d'un nouveau dérapage, l'autorisation de tenir cette réunion a finalement été accordée par le chef de daïra de Touggourt par intérim qui n'est autre que celui de la daïra voisine de Meggarine. L'affaire a failli prendre une tournure dramatique devant le blocage de la police qui n'a visiblement pas encore appris la leçon vu son manque de souplesse et de réactivité devant des familles endeuillées, dénonçant l'implication de la police dans la mort de leurs enfants de surcroît et une population ayant globalement pris position pour le camps des victimes.L'administration, qui a fini par céder, a en fait réussi la prouesse d'éviter le pire ce mardi. Le discours des familles a été on ne peut plus direct. Leurs revendications succinctes sont claires comme l'eau de roche. Primo : les assassins de leurs enfants doivent être retrouvés et sanctionnés dans les plus brefs délais. Secondo, la remise d'une indemnisation matérielle de quelque importance qu'elle soit est, selon eux, inacceptable et ne doit en aucun cas être utilisée par l'administration comme un moyen de spéculation ou d'intimidation.Les logements sociaux annoncés par le wali de Ouargla et dont les clés seront remises dans les jours à venir et même les terrains sociaux relèvent du droit constitutionnel, selon les familles. Le dernier point relevé par les familles des victimes, qui soulignent le climat tendu qui règne encore à Touggourt, est celui de la présence nécessaire à Touggourt de Abdelmalek Sellal. Le Premier ministre est, selon eux, le seul garant d'un engagement solennel de l'Etat pour que justice soit rendue et que les mesures administratives prises par le ministre de l'Intérieur prennent effet dans l'immédiat.